La Cnil tient à contrôler elle-même l’intelligence artificielle

Marie-Laure Denis, Cnil

Chargée d’assurer la protection des données personnelles des particuliers, la Cnil entend bien faire passer le contrôle de l’intelligence artificielle sous sa coupe. Le sujet est revenu sur la table à l’occasion de la toute première réunion des autorités de protection des données des pays membres du G7 qui s’est tenue du 7 au 8 septembre 2021.

Les autorités de protection des données veulent gouverner l’IA

De cette réunion, il ressort que ces autorités s’estiment comme devant jouer un rôle de premier plan dans la gouvernance de l’intelligence artificielle, laquelle repose sur les données.  Ces autorités pensent qu’elles devraient influencer de manière constructive les développements des systèmes d’intelligence artificielle. Elles veulent créer un cadre afin de protéger les droits de la personne, la démocratie, le bien commun et les libertés individuelles. Challenge, ce cadre devrait laisser place à l’innovation et au progrès.

Tracer des lignes rouges pour les systèmes d’intelligence artificielle

La Cnil soutient qu’il faut tracer des « lignes rouges » pour les systèmes d’intelligence artificielle « qui ne sont pas compatibles avec nos valeurs et nos droits fondamentaux ». Pour accomplir cette tâche, ces autorités demandent des moyens, des ressources humaines et matérielles suffisantes. La Cnil précise que la dignité humaine doit être au cœur de la conception de l’intelligence artificielle. Elle rappelle les grands principes de construction d’une intelligence artificielle. L’IA doit être transparente, compréhensible et explicable. En ce qui concerne les données employées, la Cnil demande d’appliquer les principes de limitation de ces données. Quant à la finalité de l’IA, elle doit également être limitée.

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