Il faut s’inspirer des géants du Web pour les développements informatiques, avec les méthodes agiles et les mises en service en continu. C’est ce que préconise Carlos Gonçalves, DSI de la banque d’investissement de la Société Générale. Il valorise l’importance des très bons développeurs.
Le DSI doit évoluer vers les méthodes agiles et le Devops, c’est à dire les mises en service en continu de nouvelles versions de logiciels, selon Carlos Gonçalves, le DSI de la banque d’investissement de la Société Générale, la SG CIB (Société Générale Corporate and Investment Banking). Il s’est exprimé lors des Techdays de Microsoft, le 13 février, à Paris.
La moitié des projets en mode agile
« Nous avons 150 millions d’euros de projets en méthodes agiles, c’est la moitié de notre portefeuille de projets » annonce le DSI. Mais pour lui la vraie transformation, c’est le « continuous delivery ». Il s’agit de mettre en production de manière continue les évolutions des logiciels et d’avoir le feedback immédiat de l’utilisateur.
« Nous avons actuellement cinq applications en mode continuous delivery. L’objectif est d’en avoir 40 cette année. Et l’objectif final est d’avoir 50% du parc applicatif en continuous delivery » déclare-t-il.
Pour cela, il a fallu automatiser toute la chaîne de tests. « On teste tout en développant, les tests sont intégralement automatisés. Résultat, sur une application nous avons eu 108 livraisons en 18 mois, avec zéro défaut. » Dans ce cadre, le rôle du développeur est majeur. « Le développeur doit faire du développement, et pas provisionner des environnements ou des tests » pense le DSI.
Regarder les sociétés du Web
Pour arriver à cette organisation, la banque a cessé de se comparer aux autres banques d’investissement, « ce n’était pas bon, il fallait regarder les sociétés du Web ! » résume Carlos Gonçalves. Le DSI a désormais deux grands projets : le « continuous delivery » et le « best place to work. » Il s’agit de donner le meilleur environnement de travail possible pour attirer les bons ingénieurs à la SG CIB.
Parmi les compétences qu’il recherche, il place en bonne position « Le software engineer », c’est-à-dire l’intra-preneur qui a l’idée business et qui la réalise. « Les très bons développeurs ont un avenir incroyable en France » affirme-t-il. Il poursuit : « en France, on ne reconnaît pas assez les développeurs, et ils veulent faire autre chose, comme manager. Dans les pays anglo-saxons, ce n’est pas le cas. Notre capacité à reconnaître les très très bons développeurs est fondamentale. »
La sécurité des systèmes d’information
La banque doit être capable d’attirer les meilleurs. « Nous avons une image à corriger pour les étudiants » note-t-il. Parmi les autres compétences nécessaires, il cite la sécurité des systèmes d’information, et les experts en architecture et urbanisme du système d’information.
Photo, Carlos Gonçalves, DSI de la banque d’investissement de la Société Générale, la SG CIB (Société Générale Corporate and Investment Banking).
