Les télécoms françaises maltraitées : Nokia supprime 600 emplois en France

Rajeev Suri dirige Nokia depuis 2014

La direction de l’équipementier télécoms Nokia France annonce la suppression de 597 emplois d’ici 2019, communique l’intersyndicale de l’entreprise. Cela concerne les filiales Alcatel Lucent International et Nokia Solutions and Networks, qui emploient en tout 4200 personnes.

Fonctions centrales et support

Les postes supprimés concernent les fonctions centrales et support sur les sites de Paris-Saclay et de Lannion, précise la direction à l’AFP. La recherche & développement n’est pas concernée. Ces suppressions font partie du plan de Nokia pour réaliser 1,2 milliards d’économies. La France devrait demeurer un centre de recherche et développement avancé dans la 5G, la sécurité informatique et l’IoT.


L’intersyndicale rappelle que depuis le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia en 2016, ce sont plus de 1000 disparitions d’emplois qui sont réalisées ou en cours de réalisation en France. Les syndicats rappellent au dirigeant de Nokia, Rajeev Suri qu’il s’était engagé auprès d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, à maintenir un niveau d’emploi à 4200 salariés jusqu’à la fin 2017. La R&D devait être renforcée en la portant à 2500 ingénieurs et chercheurs à la fin 2019. Or, seulement 100 des 500 recrutements nécessaires ont été réalisés.

Rendez-vous au ministère des finances

L’intersyndicale souhaite réaffirmer la nécessité stratégique de développer les deux derniers sites Nokia en France, à Paris-Saclay et à Lannion. Et de rappeler que Nokia a distribué 4,4 milliards d’euros à ses actionnaires. Les syndicats devraient être bientôt reçus au ministère des Finances, à Bercy.

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