Le numérique refaçonne Paris, selon Jean-Louis Missika, adjoint à la Mairie


Le numérique change la ville, en positif et en négatif. C’est ce que décrit Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris. Il a pris la parole à l’occasion de l’événement DigiWorld Future 2015, organisé par l’Idate, à Paris, le 16 Juin. Le numérique pourrait même libérer du foncier dans une ville qui en manque cruellement.

4 camionnettes sur 10 

Côté points négatifs, on trouve le e-commerce. « Le problème du e-commerce c’est que 4 camionnettes de livraison sur 10 sont désormais affectées à des tâches de livraison des Parisiens, alors qu’elles étaient affectées auparavant uniquement aux commerces, » constate l’élu. « Or pour l’heure seulement 17% des Parisiens commandent sur internet, » poursuit-il.


Dès lors, l’embolie menace Paris, « comme d’autres grandes villes dans le monde« . Il faut trouver des moyens alternatifs de livraison. « Il s’agit de la livraison à pieds, par triporteur, ou par véhicule électrique, » liste l’élu.

Accompagner les commerçants

De plus, face à l’essor du e-commerce, la ville a lancé le programme Connected store, Costo, afin de garder une commercialité dans ses rues. »Il faut que nous soyons capables d’accompagner nos commerçants dans cette transformation, » veut rassurer Jean-Louis Missika.

Dans le même temps, côté positif, les métropoles vont également se réindustrialiser de manière propre grâce l’impression 3D, car « l’usine du futur est compacte et propre, et peut se réimplanter dans les villes, » affirme l’adjoint. Quant à savoir si la relocalisation se fera en Chine ou à Paris, il avoue ne pas savoir.

Entasser des morceaux de ferraille

Autre impact majeur et positif, la voiture partagée en mode collaboratif et la voiture autonome. « Avec les véhicules autonomes toute l’organisation de la ville va être repensée, » affirme Jean-Louis Missika.

Actuellement, « on entasse des morceaux de ferraille à ne rien faire, une ville intelligente n’entasse pas des carcasses de ferraille, » critique-t-il, faisant allusion aux véhicules garés le long des trottoirs et qui ne servent pas 95% du temps . « Un véhicule reste immobilisé 350 jours sur 365. Il ne roule que 15 jours par an en durée, en moyenne, » rappelle l’adjoint.

Silos de rangement

Il plaide pour la création de silos à voitures, où l’on empilera des véhicules les uns au dessus des autres. Un meilleur usage des voitures, « cela va libérer les trottoirs, et libérer du foncier à Paris, il faut que Paris regarde son foncier sous terrain, » déclare-t-il. Un foncier actuellement occupé pour y garer des voitures. Idem pour l’immobilier de bureau. Le collaboratif pourra aider à un meilleur partage des ressources.

La voiture prend place dans l’offre multimodale de transports dans la capitale.  » Sans App, la multimodalité devient complexe voire impossible à réaliser, » souligne l’élu. Enfin, côté e-administration, il souhaite réussir le compte unique du Parisien. »Il faut y arriver dans les 5 ans qui viennent. Nous avons recensé 17 comptes différents selon les services. Il faut simplifier tout cela, » conclut-il.

Photo : Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris, à Paris, le 16 Juin.

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