Atos propose d’acheter Gemalto pour 4,3 milliards d’euros

Thierry Breton, PDG d'Atos, une nouvelle fois à la manoeuvre

La société de services informatiques Atos propose d’acquérir Gemalto, le leader historique de la carte à puce, afin de créer un leader mondial en sécurité informatique, technologies et services numériques. A la même heure, ce matin, les salariés de Gemalto se mobilisent à Gemenos (13), l’entreprise ayant annoncé la suppression de 288 postes.

Un géant de la sécurité informatique

Si l’opération se conclut, le nouveau groupe devait peser 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans la sécurité informatique et 1 milliard d’euros dans l’internet des objets. Gemalto apporte par ailleurs un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros dans les services de paiement. Le nouveau groupe se renforcerait ainsi en Europe et aux Etats-Unis, premier marché d’Atos comme pour Gemalto, et où le nouveau groupe constituerait un acteur clé en matière d’investissements et d’emplois.


Atos propose une offre en cash au prix de 46 € par action. L’offre d’Atos est amicale et vise l’intégralité des titres en circulation ou à émettre. Elle a été remise le 28 novembre au conseil d’administration de Gemalto. L’offre d’Atos représente un surcoût d’environ 42% sur le dernier cours de bourse de clôture de Gemalto au 8 décembre 2017, et des surcoûts d’environ 42% et 34% sur les cours moyens pondérés par les volumes sur le dernier mois et sur les trois derniers mois, respectivement.

L’acquisition des actions Gemalto se fera intégralement en numéraire en s’appuyant sur la trésorerie existante d’Atos et sur un emprunt ayant fait l’objet d’engagements fermes.

Absence de réussite de Gemalto

Ce rachat signe le manque de réussite de Gemalto dans sa stratégie de diversification depuis la carte à puce vers les services de sécurité, de paiement et d’internet des objets. Gemalto possède également des offres en gestion et protection des identités, et en gestion et chiffrement des données.

Atos pour sa part s’est développé depuis son rachat de Bull dans les domaines de l’intelligence artificielle, du Big Data, des supercalculateurs et de l’orchestration Cloud. La nouvelle entité devrait se renforcer dans l’internet des objets et les solutions « machine-to-machine ». Atos propose la solution Codex en analyse des données et en intelligence artificielle. Les services de paiement seront également un axe fort du nouveau groupe en réunissant les activités de Worldline, Gemalto et Atos.

Atos est familier des gros rachats avec Siemens IT et ses 33 000 salariés, Bull avec 9 300 salariés et Xerox ITO avec 9 600 salariés. Atos emploie 100 000 collaborateurs dans 72 pays avec un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 13 milliards d’euros.

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