Google mis en accusation par le patron du groupe de médias Axel Springer


Google détient 60% du marché de la publicité

Google détient une part de marché de la publicité en ligne en Allemagne qui augmente d’année en année et qui atteint actuellement 60%. Le DG compare cette situation avec celle du journal Das Bild dont la part de marché était de 9%, ce qui a été considéré comme étant une position dominante en Allemagne par le bureau fédéral des cartels durant des années. Et ce qui a amené l’interdiction à Axel Springer d’acheter la chaîne de TV Pro Sieben Sat.1 ou des quotidiens régionaux.

Il compare Google aux monopoles d’état qui ont pu exister comme le service postal ou celui des télécoms. « Aujourd’hui, il existe un monopole de réseau mondial. En conséquence, il est extrêmement important qu’il y ait de la transparence et de l’équité dans les critères du moteur de recherche de Google ». De plus, « personne n’en sait autant que Google sur ses clients. Même les emails privés et professionnels sont lus par Gmail et analysés, si le besoin existe. Vous affirmez même savoir plus ou moins ce que l’on pense » écrit Mathias Dropfner.


Abus de position dominante

Avec Google, l’équité n’existe pas selon le DG. « Google liste ses propres produits plus haut que ceux de ses concurrents, même s’il y a parfois moins de valeur pour les consommateurs et que ses produits ne devraient pas être affichés selon les algorithmes de Google. Il n’est même pas présenté aux utilisateurs que ces résultats de recherche font partie d’une auto promotion. » Et cela fonctionne jusqu’à ce que le service de Google reçoive plus de visiteurs. Pour le DG, cela s’appelle un abus de position dominante.

Il fait ainsi référence à un différent récurrent entre Google et la Commission Européenne, selon lequel entre autres, Google favoriserait ses propres produits dans les résultats du moteur de recherche. Mathias Dopfner déclarait que chacun s’attendait à ce que les autorités anti trust européennes interdisent cette pratique.  Mais au final, cela ne semble pas être la direction choisie.

Le Commissaire Européen ne comprend rien

« Le commissaire à la place a proposé un compromis qui a laissé sans voix chacun comprenant la situation. » Pour le DG,  si la commission se décide sur la présente proposition, il s’agit d’un modèle additionnel de revenus publicitaires pour Google et non « des concessions douloureuses comme vous le déclarez Eric. »

Le DG poursuit en affirmant que l’accord permettrait toujours à Google de favoriser ses produits. Google a répondu que ses propositions de changer la manière de ranger les résultats des recherches étaient équitables.  Le DG rappelle le compromis proposé par le Commissaire européen : « comme compensation, une nouvelle fenêtre publicitaire sera établie au début de la liste des recherches, dans laquelle les sociétés qui font l’objet d’une discrimination pourront acheter une place. »

Une solution qui s’assimile à du racket pour Mathias Dopfner : « ce n’est pas un compromis. C’est un modèle économique officiellement introduit par l’Union Européenne qui est décrit, dans des milieux honorables, comme de l’argent contre une protection, c’est du racket, c’est-à-dire si tu ne veux pas que je te tue, tu dois me payer. »

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