Google mis en accusation par le patron du groupe de médias Axel Springer


Un contrat entre Google et Axel Springer

Dans sa propre tribune, Eric Schmidt, le président de Google décrivait combien les relations entre les deux groupes avaient été difficiles à certains moments, mais que désormais, ils avaient signé un contrat de plusieurs années. Le DG d’Axel Springer reconnaît qu’il est heureux de la relation commerciale entre les deux entreprises et qu’il admire la réussite entrepreneuriale de Google.

Mais il ajoute que sa société n’avait guère d’autre choix que de s’engager auprès de Google car il ne connait pas de moteur de recherche alternatif pour étendre sa visibilité sur internet. Axel Springer réalise désormais 62% de ses bénéfices dans son business digital, mais le DG est préoccupé par le rôle de Google.


Nous dépendons de Google, mais Google ne dépend pas de nous 

« Nous dépendons de Google, mais Google ne dépend pas de nous. Il y a peu Google a changé son algorithme et une de nos filiales a perdu 70% de son trafic. Le fait que cette filiale soit concurrente de Google est sûrement une coïncidence » pointe-t-il.

Mathias Dopfner, déclare que les grandes sociétés de technologie comme Google sont bien plus puissantes que ce que pensent les gens. Il cite pour l’occasion le propre livre d’Eric Schmidt. Il rappelle que le président de Google écrit qu’« à l’exception des virus biologiques, il n’existe rien qui se répande avec une telle vitesse, une telle efficacité et agressivité que ces plateformes technologiques, telles que celles de Google, Facebook, Amazon et Apple.  Et cela apporte une nouvelle puissance à ses créateurs, ses propriétaires et ses utilisateurs. »

Le futur de l’Europe en question

Le DG d’Axel Springer ajoute qu’il doute de l’apport de puissance sur le long terme aux utilisateurs. « C’est une question de valeurs, de notre compréhension de la nature de l’humanité, de l’ordre social du monde et du futur de l’Europe » ajoute-t-il.

Alors que 62% des profits d’Axel Springer viennent d’internet, le DG réfute l’argument d’Eric Schmidt selon lequel ceux qui critiquent Google critiquent internet. « Nous ne parlons pas d’internet ici, mais du rôle que Google y joue » insiste-t-il.

Google a une position de monopole

Le DG pointe la position monopolistique de Google sur internet. « Avec une part de marché de 70%, Google définit l’infrastructure d’internet. Le moteur de recherche le plus important ensuite est Baidu en Chine avec 16,4% du marché, et seulement parce que la Chine est une dictature qui interdit le libre accès à Google. » Pour lui, le marché appartient à une seule société, Google.

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