Google mis en accusation par le patron du groupe de médias Axel Springer


Un clou dans le cercueil de l’économie internet européenne

Dans ce cas, le DG décharge Eric Schmidt de l’attitude commercialement agressive de Google – somme toute logique – mais en veut à la Commission Européenne. « Le consommateur ne trouvera pas ce qui est important et le mieux pour lui mais ce qui est le plus rentable pour Google. C’est une trahison derrière l’idée fondatrice de Google. C’est un clou dans le cercueil de l’économie internet sclérosée européenne. »

Le DG cible également le réseau social Facebook. Il cite une réponse de Mark Zuckerberg interrogé sur les moyens qu’il met en œuvre pour la protection des données. Réponse de Mark Zuckerberg : « Je ne comprends pas la question. Ceux qui n’ont rien à cacher n’ont rien à craindre. »


Le DG d’Axel Sringer s’insurge et affirme penser encore et encore à cette phrase. « Elle est terrible. Je sais qu’elle ne voulait pas signifier cela. C’est un état d’esprit de régime totalitaire et non de société démocratique. »

Un régime totalitaire

Pour lui, une telle phrase pourrait être prononcée par le patron de la Stasi ou d’un autre service d’espionnage ou une dictature. De même, face aux opinions du fondateur de Google, Larry Page, le DG d’Axel Springer déclare « Larry Page rêve d’un endroit où il n’existe pas de loi sur la protection de la vie privée, et sans devoir rendre des comptes d’un point de vue démocratique. »

Faisant référence à des commentaires de Larry Page, à propos du fait que Google voulait développer des idées mais en étant empêché car elles étaient illégales, Mathias Dropfner déclare «  est-ce que cela signifie que Google se prépare à opérer dans un vide légal, sans supporter les lois anti trust ni la protection de la vie privée ? Une espèce de super état ? »

Ne pas tenir ses engagements

Mathias Dropfner note que Google est aux avant postes des technologies et que selon l’évolution des réglementations européennes, la société  pourra trouver des contournements, et passer de recherches réalisées à partir d’adresses Web à des recherches en utilisant des Apps mobiles. « Google pourra se retirer des engagements pris à ce jour qui sont liés à des domaines tels que google.de » note-t-il.

Selon le DG, on ne peut que trouver alarmant les acquisitions de Google tels que Nest (réglage de la climatisation), le véhicule sans chauffeur, des robots ou des drones solaires (via Titan Aérospace). « Oubliez Big Brother, Google fait mieux » ironise le DG. « Larry Page, un des fondateurs de Google, rêve d’un monde sans protection légale des données, et sans devoir rendre des comptes de manière démocratique » regrette-t-il.

La lettre se finit sur un avertissement à Google, sur le faut que dans l’histoire de l’économie, les monopoles ne résistent pas longtemps.

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