Le PMU démonte son Mainframe, IBM sous pression


Le PMU n’est pas seul

Le cas du PMU n’est pas isolé. IBM fait face à la défection de certains de ses clients emblématiques. La raison principale est le prix très élevé du mainframe par rapport aux technologies « distribuées, » reposant sur des serveurs commercialisés dans de plus grands volumes, sous Unix, Linux ou Windows.

En France, le mouvement est bien lancé. La CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) avait déjà migré ses mainframes vers Unix quand sa DSI, Maryvonne Cronier était aux manettes. Le groupe Total a également quitté le monde du Mainframe et s’en félicite. Autre cas à venir, les Caisses d’allocations familiales (CNAF) devraient commencer leur propre migration dans les prochains mois à l’issue d’une consultation du marché lancée l’été dernier.


Les raisons de la migration sont d’abord des questions budgétaires, mais il s’agit aussi d’améliorer l’agilité du système d’information, et incidemment d’attirer de jeunes développeurs, les compétences IMS par exemple n’étant plus très répandues.

Deux acteurs aux commandes 

L’opération du PMU est menée par deux sociétés, Metaware et Oracle. Metaware est une société de réingénierie française spécialisée dans le portage des environnements Mainframe vers des systèmes ouverts, Unix ou Windows. La société a déjà à son actif la migration d’environnements des grands systèmes de type Bull GCOS vers Unix, et possède de nombreuses références avec les grands systèmes IBM depuis 2005

Oracle apporte notamment sa brique transactionnelle Tuxedo héritée de son acquisition de BEA. Le PMU a opté pour une architecture à base de processeurs Power sous AIX. Il aurait tout aussi bien pu opter pour des serveurs x86. La puissance et la robustesse d’administration des Mainframes sont de plus en plus remises en question par leur disponibilité sur des environnements dix fois moins coûteux.

Les clients des Mainframes IBM évoluent en ce moment selon Gartner

Les clients des Mainframes IBM vont avoir de plus en plus de mal à justifier le budget de cette plateforme au fur et à mesure que l’usage de serveurs banalisés pour des tâches critiques se répand, estime le cabinet Gartner dans une étude publiée en octobre dernier.

Le cabinet observe que les clients qui disposent d’une puissance inférieure ou égale à 5000 MIPS, sont ceux qui montrent le plus d’intérêt pour quitter totalement le Mainframe. A titre de comparaison, il faut voir que le cœur d’un processeur Power7 d’un système sous Aix peut délivrer une puissance de calcul équivalente à 450 MIPS de type IBM.

Quant à ceux qui gèrent une puissance entre 5000 et 20 000 MIPS, la bataille est en cours et IBM défend ce marché avec force, souligne le cabinet. Gartner note au passage qu’il existe un obstacle étonnant à ce niveau : les entreprises ont du mal à accepter l’idée qu’elles puissent réellement faire tourner l’équivalent d’un Mainframe sur quelques serveurs banalisés. De plus, IBM a mis en place un système de tarification qui ne favorise pas les migrations progressives.

Au-dessus de 20 000 MIPS, les clients considèrent rarement une migration totale. Ils envisagent le passage de certains applicatifs sur des systèmes distribués afin de dégager de « l’espace » pour les applications restantes. Ces entreprises sont plus susceptibles d’être intéressées par les avancées techniques proposées par IBM sur les Mainframes.

2 réactions sur “Le PMU démonte son Mainframe, IBM sous pression

  1. eric

    petit poème PMU IBM
    ==================
    sous pression…HIC
    de bière
    Il fût …il fût .
    en parlant de Pression…du fut.. en BAR
    PMU se barre au bar
    HIC !

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