Les DSI et la transformation de l’informatique : c’est loin d’être fait


Beaucoup de DSI sont freinés par la technologie, dépassés par le Shadow IT, manquent d’agilité et d’outils adaptés. Ce constat est exposé par deux fournisseurs informatiques majeurs, EMC et VMware, respectivement leaders mondiaux du stockage et de la virtualisation; dans le cadre d’un rapport intitulé « The State of IT Transformation. »

343 grandes entreprises étudiées

A noter que l’enquête a été menée auprès de 660 responsables IT en entreprise, clients d’EMC et de VMware. Vu le retard affiché en matière de transformation de l’informatique de leurs clients, on est tenté de jouer les mauvais esprits et de s’interroger sur l’efficacité des solutions d’EMC et de VMWare. Quoiqu’il en soit, l’étude a été menée auprès de 343 grandes entreprises, entre 2014 et la mi-2015 lors d’ateliers de travail, réunissant les DSI ou leurs plus proches collaborateurs.


Premier enseignement de l’enquête, les DSI veulent combattre le Shadow IT grâce à un modèle opérationnel différent. C’est à dire que les DSI veulent gérer l’informatique en se focalisant sur les utilisateurs, considérés comme des clients. Ainsi, 95% des répondants pensent qu’il est impératif d’abandonner les silos technologiques pour un modèle basé sur les services. En pratique, seulement 4% fonctionnent réellement ainsi.

Dès lors, 76% des DSI veulent améliorer leur catalogue de services pour améliorer l’autonomie de leurs utilisateurs et améliorer leur prise de décision. 77% veulent pouvoir provisionner leur infrastructure en moins d’une journée ou à la demande. Or, pour l’heure, pour plus de la moitié d’entre eux cela prend de 1 semaine à 1 mois.

90% des Clouds hybrides en phase de test

Autre point, la refacturation des services se fait à l’année ou par projet dans 87% des cas.  Seulement 5% des DSI savent facturer selon la consommation d’un service proposé à un prix public.

Côté Cloud, les DSI plébiscitent le Cloud hybride pour réduire les coûts grâce à l’automatisation et le libre-service. 90% des répondants sont en phase de POC (Proof of Concept) en matière de Cloud hybride. 3% seulement ont déjà réalisé une évaluation de leur portefeuille d’applications pour s’assurer qu’elles sont adaptées au Cloud hybride.

De plus, 91% des entreprises ne disposent pas d’une méthode organisée pour réaliser cette évaluation sur le Cloud hybride, elles espèrent y arriver entre 2016 et 2017.

Réduire les délais des trois quarts 

En matière d’applications, les DSI veulent créer des processus agiles et automatiser les plates-formes de livraison pour aider leur entreprise à développer des logiciels plus rapidement. La plupart veulent réduire la durée nécessaire au lancement d’une application de 75% à 90% entre 2016 et 2017.

82% ne disposent pas de plate-forme pour construire rapidement des applications natives Cloud et mobiles. 68% des participants prennent de 6 à 12 mois, et plus, pour achever le cycle de développement d’un logiciel, peut-être en raison de leur manque de framework de développement moderne. Seulement 18% des entreprises disposent d’un Framework capable de monter en charge pour développer leurs applications.

Dans cette Bérézina, le secteur de la santé est le pire. Les entreprises évoluant dans le domaine de la santé sont les moins matures en matière de transformation informatique. Elles se sont attribuées les plus mauvais scores dans le plus grand nombre de domaines liés à la transformation (64%).

Virtualisation des postes de travail

En revanche, le secteur de la distribution, le retail, enregistre les meilleurs scores en matière de virtualisation des postes de travail. Les entreprises du secteur sont également plus de 50% à disposer d’un framework de développement d’applications évolutif et indépendant de l’infrastructure.

Côté télécommunications, ce secteur est le premier en termes de virtualisation réseau (40%). Enfin, l’industrie des services financiers est un peu au-dessus de la moyenne en ce qui concerne sa transformation. Cela pourrait s’expliquer par le fait que près de 40% des entreprises du secteur disposent d’une stratégie et d’un plan de route documentés de leur transformation.

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