Les armées françaises misent 500 millions d’euros pour obtenir des prototypes d’ordinateurs quantiques 128 qubits en 2032. Un agenda est calé sur les 10 ans à venir.
Des accords-cadres signés avec 5 sociétés
Afin d’y parvenir, la Direction générale de l’armement (DGA) a notifié des accords-cadres auprès de 5 sociétés pour le développement d’ordinateurs quantiques universels. Les accords-cadres ont été notifiés auprès de Alice & Bob, C12, Pasqal, Quandela et Quobly, en vue d’identifier les solutions permettant le développement d’ordinateurs quantiques universels. Cet investissement est d’un montant maximum de 500 millions d’euros. Il est réalisé avec le soutien de « France 2030 ».
L’objectif est de disposer de deux prototypes d’ordinateurs quantiques universels avec 128 qubits logiques en 2032
« La DGA se positionne avec PROQCIMA en soutien de la stratégie française pilotée par la SGPI pour que ces innovations servent les besoins de nos forces, de notre économie, de la souveraineté » déclare Emmanuel Chiva, Délégué général pour l’armement à la DGA.

Des apports en navigation autonome et en cryptographie
Deux domaines devraient progresser avec le quantique, la navigation autonome et le chiffrement des communications. « Le quantique apporte des avantages stratégiques pour la défense sur les capteurs pour la navigation autonome et la détection électromagnétique ; sur la cryptographie post-quantique pour la protection des données ; sur les communications quantiques avec la distribution quantique de clés » liste-t-il.
Des applications potentielles en cryptographie ou dans les communication pour les Armées françaises
« La révolution en cours permettra de percevoir notre environnement avec une précision jamais égalée, de découvrir de nouveaux matériaux, d’explorer de nouvelles manières de transmettre l’information, de naviguer là où le réseau GPS n’est pas accessible » liste la DGA.
Des jeunes sociétés issues de la recherche française
L’État déclare qu’il veut poser les bases d’un partenariat innovant avec de jeunes sociétés issues de la recherche française dans le cadre de ces cinq accords-cadres. Ces accords doivent permettre le développement des technologies prometteuses depuis des prototypes de laboratoire jusqu’à des solutions de calcul quantique à large échelle (LSQ, pour Large Scale Quantum) utilisables pour les besoins de la Défense.
Il est trop tôt pour savoir quelles sociétés parviendront à lever les verrous d’ingénierie, de fabrication et d’industrialisation
Le programme se décline sur une durée totale d’au moins 10 ans. A quatre ans, seuls les trois projets les plus performants continueront le programme pour développer les meilleurs qubits logiques capables de passer à l’échelle. A huit ans, la compétition se limitera aux deux technologies les plus performantes qui continueront le programme pour passer de prototypes de calculateurs avec l’objectif de 128 qubit logiques à des produits industriels utilisables par leurs premiers clients avec l’objectif de 2048 qubit logiques.
Cinq sociétés embarquées dans la course
Les cinq sociétés retenues pour le projet sont « Alice & Bob », société lauréate des concours d’innovation i-PhD et i-Lab de France 2030. Elle travaille à la construction d’un ordinateur quantique universel à correction d’erreurs. C12 développe des processeurs quantiques utilisant des nanotubes de carbone. Pasqal a levé 100 millions d’euros et développe un ordinateur quantique à atomes neutres. Quandela développe des ordinateurs quantiques optiques « full-stack » Quobly développe des processeurs de calcul quantique tolérants aux erreurs.
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