Joybuy, filiale du géant chinois JD.com, ouvre sa plateforme française en concurrence d’Amazon. JD.com est la société qui a récemment racheté le détaillant allemand de produits high tech Ceconomy, actionnaire de Fnac Darty (à 22%).
Une plateforme e-commerce multi catégories
Le site joybuy.fr ouvre en version béta avec une diversité de produits dans la mode, l’électroménager, la high-tech (Apple, Samsung, … ), des boissons, de l’épicerie, des aliments pour animaux, des cosmétiques, etc. De grandes marques sont présentes avec Ariel, Heinz, Perrier, Milka, etc. Le site propose pour l’instant relativement peu de produits. De nombreuses marques asiatiques sont proposées.
Joybuy est déjà lancé en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Belgique. Il propose tous types d’articles et se positionne en termes de prix face à Amazon plutôt que des prix cassés de Temu ou Shein. Joybuy apparait comme une menace de plus pour le e-commerce français.
Remplacement de l’enseigne Ochama
La marque Joybuy remplace en fait l’enseigne Ochama de JD.com, qui migre ses clients vers Joybuy. Ochama est une marque de vente au détail omni-canal de JD.com. Elle avait ouvert fin 2024 un entrepôt automatisé en Pologne (27 000 m²), situé près de la frontière germano-polonaise. Ochama ajoutait alors cet entrepôt à cinq autres entrepôts aux Pays-Bas et en France.
Le modèle Ochama, lancé en Europe comme un mélange “supermarché + non-food” avec magasins automatisés puis points retrait, n’a pas trouvé une résonance suffisante auprès du grand public européen. JD.com transforme le modèle en adoptant le nom de son site e-commerce Joybuy britannique avec un objectif de livraison rapide, dans la journée ou le lendemain.
Un ciblage sur six pays
La couverture pays change. Si Ochama opérait jusqu’à 24-25 pays européens, Joybuy est proposé dans un premier temps sur 6 marchés clés, Royaume-Uni, France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg. En Grande Bretagne, le site e-commerce Joybuy.co.uk commercialise des produits des supermarchés Morrisons.
JD.com fait partie du trio de tête des e-commerçants en Chine. Le leader est Alibaba avec ses plateformes Taobao et Tmall, dépassant 900 millions d’utilisateurs chinois. On trouve ensuite Pinduoduo, spécialisé dans les achats groupés, et dont la maison mère est PDD Holdings, coté en bourse (NASDAQ: PDD) et qui a lancé Temu en 2022 pour cibler les marchés internationaux (États-Unis, Europe, etc.).
La logistique de JD.com est saluée
Quant à JD.com (JingDong), on peut évaluer ses utilisateurs chinois entre 400 et 600 millions. JD.com est salué pour ses performances de livraison. C’est ce que soulignait récemment le patron de Ceconomy dont l’entreprise est en cours de rachat par JD.com sur la scène du salon NRF Paris 2025.
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Pour concurrencer, il faudrait déjà avoir quelque chose à proposer. Le site de JoyBuy ressemble à un magasin de l’ère soviétique tant il est frugal au niveau des contenus. La barre de recherche vaut son pesant de cacahuètes : il y a tellement peu à proposer que rechercher une hotte escamotable vous affichera une suggestion de paquets de chips. J’exagère à peine…
Les prix sont les mêmes que sur temu, quand vous parvenez par miracle à trouver un article. Pas de fringues qu’on aime payer que dalle comme sur d’autres sites ( et pour les détracteurs de la fast fashion, moi, comme la majorité des français, bah j’ai pas les moyens de claquer 100 balles dans un jean que j’ai payé 25 sur temu et que je mets encore). Je serai vertueusement écolo quand j’en aurai les moyens. C’est vrai qu’il y a des chinois qui bossent pour trois fois rien, mais en France les chômeurs ont droit au leasing social pour avoir un suv à 100€/mois quand le salarié fait un crédit de 400 balles sur 5 ans.).
Vive Temu, vive Shein, et je dirai vive Joybuy quand il y aura quelque chose à acheter…