Les 10 technologies que les responsables de sécurité IT doivent connaître


La sécurité informatique de nouvelle génération passe par le Big Data, l’internet des objets, la virtualisation,  le confinement, les passerelles Cloud, … Au total dix technologies qui ont de quoi donner des maux de tête à tout responsable de la sécurité IT. Mais ils n’auront pas le choix selon le cabinet Gartner.

La sécurité informatique a toujours été complexe et c’est une nouvelle étape qui est en train d’être franchie avec le Cloud, les réseaux sociaux, les mobiles et l’internet des objets.

Dix technologies à maîtriser


Le cabinet Gartner liste les dix technologies que les responsables sécurité vont devoir maîtriser cette année. Elles font appel à du Big Data, de la simulation, du confinement, une connaissance pointue des flux de données et des outils capables de les analyser. Les responsables sécurité vont maîtriser ces dernières technologies, s’ils veulent assurer un niveau de sécurité satisfaisant préconise Gartner.

En tête de liste, dans ces dix techniques on trouve la mise en place de « courtiers d’accès au Cloud ». Ce sont des endroits – situés dans l’entreprise elle-même ou dans le Cloud – placés entre les services de Cloud et les utilisateurs où l’on applique les politiques de sécurité de l’entreprise. C’est une précaution indispensable selon Gartner, car « dans de nombreux cas, l’usage du Cloud a été mis en place sans le contrôle du service informatique. Les courtiers d’accès au Cloud donnent de la visibilité sur les accès des utilisateurs aux ressources en mode Cloud. »

Prendre en compte le contexte d’un accès

Deuxième technique, le contrôle adaptatif des accès. Il s’agit d’un contrôle des accès sensible au contexte et au moment où se déroule l’accès. Ce contrôle équilibre sa prise de décision lors d’un accès entre le niveau de confiance et le risque pris, en utilisant des techniques  dynamiques d’atténuation du risque et d’élévation de la confiance.  Des accès seront donc autorisés de manière sécurisée alors qu’ils auraient été bloqués sinon. Cela permet d’autoriser les accès depuis n’importe quel terminal, depuis n’importe où.

Troisième technique, le bac à sable pervasif (« Pervasive sandboxing« ). Certaines attaques vont arriver à court-circuiter les systèmes traditionnels de blocage ou de protection. Il faut donc détecter rapidement l’intrusion pour réduire les dégâts qui peuvent être causés par le hacker ou les vols de données qu’il peut réaliser.

De nombreuses plateformes intègrent désormais la possibilité de faire fonctionner (« detonate »), des codes exécutables et leur contenu dans des machines virtuelles, et observer les machines virtuelles afin de voir si il y a une intrusion et une compromission des données.

Corréler les informations entre elles 

Les informations collectées sont alors à corréler avec d’autres systèmes de détection des intrusions,  qu’ils agissent au niveau du réseau ou des équipements terminaux, des serveurs ou des postes de travail. Sont alors surveillés les processus sur les machines, les comportements, la registry, etc …

Quatrième catégorie d’outils, les solutions de détection et de réponse sur les terminaux. Il s’agit d’un marché émergent selon Gartner. Les terminaux se sont diversifiés avec les PC de bureau, les portables, les smartphones et les tablettes.  Ces outils de sécurité destinés aux terminaux enregistrent les événements se déroulant sur différents terminaux et réseaux et les stockent dans une base de données centralisée.

Puis, des outils décisionnels viennent analyser tout cela, pour améliorer la sécurité, dévier les attaques connues, et détecter des attaques en cours, dont celles venant de l’interne, et réagir rapidement. Ces mêmes outils servent à réaliser des enquêtes après coup, et permettent de remettre les systèmes en état.

Le Big Data appelé au secours

Cinquième tendance, dans les plateformes de nouvelle génération, on trouve désormais du décisionnel et du Big Data, poursuit Gartner. Assurer le suivi en continu des paramètres et des flux  des réseaux, des serveurs et des terminaux,  débouche sur l’enregistrement de volumes immenses de données. « Les systèmes traditionnels de SIEM – les consoles de sécurité informatique –  ne peuvent pas les analyser de manière efficace » estime Gartner.

D’ici peu, en 2020, 40% des entreprises auront mis en place des entrepôts de données de sécurité où stocker toutes ces informations liées à la sécurité afin d’effectuer des analyses après coup.  Des modèles de comportements « normaux » seront enregistrés et les systèmes analytiques pourront détecter les déviations par rapport à ces comportements normaux.

Les systèmes de réputation

Sixième évolution en cours, il faut pouvoir intégrer des sources d’information externes au sein des plateformes de sécurité. Il s’agit notamment de services de gestion de la réputation qui montent en puissance.  Ces services donnent une note sur la confiance que l’on peut accorder en temps réel à un service, un utilisateur, un terminal, une URL, une adresse IP, notamment lors d’une décision d’accès.

Le confinement et l’isolement sont la septième tendance. L’usage de signatures devient de plus en plus inefficace pour stopper les attaques, une solution peut être de traiter tout ce qui est inconnu comme n’étant pas de confiance, et l’isoler lors de son exécution, afin qu’il ne cause aucun dégât permanent ni serve de vecteur d’accès sur les systèmes de l’entreprise.

On peut créer ce confinement par la virtualisation, l’isolement, l’abstraction et la présentation à distance. Le résultat final est similaire à l’usage d’un système à part, non connecté au réseau, afin de faire tourner des applications et des contenus qui ne sont pas connus.  Ces techniques de virtualisation et de confinement vont devenir banals dans les systèmes de défense en profondeur pour les entreprises.

La sécurité paramétrable par logiciel

Huitième démarche, la sécurité par logiciel, consiste à découpler des entités autrefois liées comme les serveurs, le stockage, le réseau, les équipements de sécurité, etc. Des équipements de sécurité dédiées seront toujours nécessaires, mais l’ensemble doit être orchestré par logiciel. C’est la tendance, comme dans le cas d’un autre mouvement, celui du SDN (Software Defined Networks) qui consiste à définir l’architecture du réseau informatique par logiciel.

On trouve en neuvième position le test interactif de la sécurité des applications.  Il s’agit de combiner des techniques de test de la sécurité à la fois statiques et dynamiques. Cela doit permettre une plus grande précision au sein d’une même solution.  On doit ainsi confirmer ou à l’inverse écarter qu’une vulnérabilité découverte soit exploitable ou pas, et détecter l’endroit du code où se situe l’origine du problème.

Sécuriser l’internet des objets

La dixième et dernière tendance concerne l’internet des objets. Les réseaux d’entreprise évoluent vers IP. L’internet des objets va amener sur ces réseaux des milliards de capteurs, des terminaux et des systèmes, dont beaucoup vont dialoguer sans intervention humaine, et cela devra être protégé et sécurisé. Les parefeux et les passerelles de sécurité doivent intégrer cette évolution. Bref, les responsables de la sécurité informatique ont du pain sur la planche.

 

6 réactions sur “Les 10 technologies que les responsables de sécurité IT doivent connaître

  1. gilson

    Merci pour cet article bien concis tout en étant détaillé. Cependant, j’aimerai savoir si le fait d’utiliser un password manager du genre Lastpass par exemple pourrait renforcer la sécurité en tant que particulier ou société, et cela par rapport à votre synthèse ?
    Gilson

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    • bvi

      Bonjour gilson2,

      Pour les particuliers, un solution de password management est effectivement quelque chose de recommandé, qui apporte beaucoup plus de sécurité que le même login/mot de passe (d’ailleurs parfois de complexité très faible) sur de multiples sites ou applications. Les particuliers devraient aussi privilégier les services qui proposent une authentification en 2 étapes (mot de passe plus un code généré sur votre mobile ou envoyé par sms, par exemple Google ou WordPress le proposent).

      Pour les entreprises, l’idée est souvent plutôt de fournir un point d’entrée avec une authentification forte (ex: carte à puce) puis de proposer du SSO entre les applications. Néanmoins, il serait illusoire de penser qu’on pourrait à l’heure actuelle supprimer tous les mots de passe du SI. Ne serait-ce que dans la gestion de l’infrastructure, ceux-ci sont encore légion. Je me permets de vous suggérer à ce titre la lecture du lien suivant: ww.itpro.fr/a/proteger-comptes-privileges-si/ » rel= »nofollow »>http://www.itpro.fr/a/proteger-comptes-privileges-si

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