Dans le numérique, il faut faire du « good enough » pour la DGA de la Poste


« Je suis ingénieur en informatique. Il faut apprendre à coder. On démarre par la direction du numérique » annonce-t-elle. Il s’agit de comprendre quel est l’impact technique d’une modification demandée. «  Un homme du marketing doit comprendre comment la technologie marche, sinon il spécifie sans savoir » pense-t-elle. L’objectif  n’est toutefois pas de faire des développeurs mais de donner les deux compétences.

Dans cette marche vers le numérique, La Poste peut se targuer  de disposer déjà de 28 Data Scientists via sa filiale  MediaPost Communication, ces professionnels très recherchés du Big Data, et de la connaissance client. De plus, « l’un des dix plus influents Community Manager en France est un postier, en l’occurrence il s’agit de Patrice Hillaire » se félicite Nathalie Andrieux.

Posséder les deux compétences


Autre évolution, mieux intégrer le marketing et l’informatique. « Le marketing et la technologie étaient face à face, il faut les juxtaposer, les intégrer.  Les étudiants qui possèdent les deux compétences, ce sont ceux qui agissent le mieux » estime Nathalie Andrieux. Quant aux DSI, ils ne doivent plus se cacher derrière la complexité et la technicité, pour demander qu’on les laisse faire, analyse-t-elle.

Créée il y a un an, la direction du numérique a trois missions : diffuser l’innovation, porter les projets numériques et informatiques transverses, et conquérir de nouveaux territoires. Nathalie Andrieux évoque certains des projets en cours. « Dès 2015, tous les facteurs soit 80 000 personnes, auront un smartphone. De même dans les agences, le guichet classique a disparu, et les guichetiers vont être équipés de tablette ou de smartphone, le test est en cours, pour interagir avec les clients. »

A la Poste, la direction du numérique est en charge de projets transverses et finance ses projets informatiques. « La direction du numérique finance ses projets, nous intervenons en transverse, mais nous sommes aussi responsables du chiffre d’affaires généré par ces développements » indique la directrice, qui regrette que son budget ne soit pas plus important.

A la Poste, la création d’une direction numérique date d’il y a un an. « Au début, on pensait que le numérique devait être partout. Et puis, il y a un an, il a été décidé de créer une direction du numérique, présente au Comex. Peut-être la troisième étape, sera-t-elle de faire disparaître cette direction, lorsque le numérique se sera infusé dans tout le groupe » se projette-t-elle. Au final, elle insiste : « c’est le client qui a le pouvoir. Il faut arrêter de juste dire qu’il est au cœur. »

 

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