Assange et Snowden contre l’écoute de masse des citoyens aux côtés de Kim Dotcom


C’est une première : la réunion dans le même moment de deux lanceurs d’alerte mondialement connus, d’un journaliste prix Pulitzer en 2014 et d’un entrepreneur du Web à la réputation notoire de pirate.

C’est ainsi que Julian Assange, fondateur de Wikileaks depuis l’ambassade d’Equateur à Londres et Edward Snowden, ex agent de l’agence américaine NSA (National Security Agency), depuis Moscou, ont tenu un discours sur la protection de la vie privée, lors d’un événement financé par Kim Dotcom, entrepreneur du web aux pratiques largement critiquables d’un point de vue du respect du droit d’auteur lors d’une prise de parole à distance. Kim Dotcom est célèbre pour les services de téléchargement de fichiers et de streaming MegaUpload interrompus suite aux actions des autorités américaines en Nouvelle Zélande.

Parti politique


L’événement a eu lieu lundi 15 septembre grâce à la magie de la vidéoconférence. Les deux lanceurs d’alertes sont intervenus lors d’un événement organisé par Kim Dotcom pour le lancement d’un parti politique qui proteste contre la surveillance exercée par le gouvernement néo zélandais. Les élections en Nouvelle Zélande ont lieu dans cinq jours.

Le premier ministre de Nouvelle Zélande, John Key est accusé de duplicité par le journaliste Glenn Greenwald, qui a reçu le prix Pulitzer au début de cette année, également intervenant lors de la conférence. Le premier ministre s’est défendu des objectifs du programme Speargun qui a été présenté durant la conférence par Glenn Greenwald comme permettant l’espionnage du câble qui relie la Nouvelle Zélande à internet.

Les participants de la conférence s’en sont pris à l’alliance des 5 yeux : les Etats Unis, la Grande Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle Zélande. « C’est une alliance non de pays, mais des agences de renseignements de ces pays » a souligné Julian Assange.

 Outil d’espionnage

Edward Snowden a insisté sur le fait que l’agence de sécurité de la nouvelle Zélande a non seulement effectué de la surveillance de masse mais a également contribué au développement de XKeyScore, un outil d’espionnage de la NSA. De plus, la NSA dispose de bureaux à Auckland et au nord de la ville.

Kim Dotcom a affirmé pour sa part qu’il entendait lutter contre la surveillance de masse en participant aux élections en Nouvelle Zélande, et en chiffrant les contenus en ligne. il souhaite prouver que le premier ministre John Key a préparé l’interdiction de sa résidence en Nouvelle Zélande avec les dirigeants d’Hollywood.

Rejet de Warner Bros

Un email censé prouver cette connivence a été rejeté par Warner Bros et la MPAA (Motion Picture Association of America). L’événement s’est déroulé à dans une salle de l’hôtel de ville d’Auckland, devant 1500 personnes et est disponible sur Youtube.

Illustration : capture d’écran de l’événement Moment of Truth, réunissant William Assange, Edward Snowden, Glenn Greenwald et kim Dotcom. 

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