3 conseils pour tirer le meilleur des campagnes Google Ads en 2024

Clément Bourdon, co-fondateur de l'agence Webloom

Face à la mutation de la régie Google Ads, Clément Bourdon, co-fondateur de l’agence Webloom alerte sur la nécessité de comprendre ces évolutions afin d’être toujours rentable lors de ses campagnes publicitaires et de soigner la collecte de données afin de nourrir les algorithmes.

Ce ne sera bientôt plus un débat d’expert mais une sombre réalité : la régie Google Ads est en profonde mutation et l’ensemble du marketing digital va en être impacté. Les annonceurs qui ne prendront pas le train en marche risquent de voir s’éroder leur rentabilité et leur visibilité dès 2024.

Forte évolution en deux ans du marketing digital

Ces 2 dernières années, le monde du digital a beaucoup évolué avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, des consommateurs plus aguerris, la perte de data, le RGPD, etc. Pour conserver son leadership, Google s’active donc à proposer des campagnes publicitaires toujours plus innovantes.


En tant que fondateur d’une agence spécialisée dans le SEO et le SEA, j’ai vu combien ces changements ont redistribué les cartes du marketing et de l’acquisition chez nos 80 clients. Voici donc mes conseils pour intégrer efficacement les nouveaux super pouvoirs du digital dans une stratégie marketing pour 2024.

L’intelligence artificielle au service de la création

Depuis peu, la notion d’IA est partout. C’est un mot valise, souvent trompeur. Regardons donc concrètement ce que cela signifie sur Google Ads.

La plateforme va bientôt écrire les annonces publicitaires à la place de l’annonceur

Tout d’abord, la plateforme va bientôt écrire les annonces publicitaires à la place de l’annonceur. Elle va aussi créer des vidéos de toutes pièces et modifier des visuels produits sur Shopping, sans aucune intervention humaine. C’est déjà le cas en bêta aux USA, et c’est bluffant. Le temps gagné est conséquent. 

Que faire ? Il est impératif de travailler votre SEO, pour améliorer votre SEA en 2024. Une “IA”  se nourrit de contenu, donc du site de l’annonceur. Ce n’est pas magique. La qualité du contenu se reflétera sur les annonces écrites par l’IA de Google Ads. 

Google va identifier les prospects les plus intéressants

Dans un deuxième temps, à la mi-2024, Google va utiliser des modèles algorithmiques et son IA pour identifier les prospects les plus intéressants à la place de l’annonceur. Le ciblage publicitaire à la main va disparaître !

Que faire ? Il faut nourrir l’algorithme en envoyant un nouveau type de donnée, c’est la data first party. Il ne suffit plus de connecter Google Analytics et de poser un cookie sur un navigateur. Vous devez maintenant envoyer des données clients tels que l’email, le nom, le prénom et le téléphone pour orienter la pertinence des campagnes publicitaires.

La fin du roi SEA et les nouvelles campagnes multi-inventaires

On associe souvent les campagnes SEA (en résumé : acheter la 1ère place sur le moteur de recherche Google) à Google Ads. Problème pour les annonceurs : cet inventaire devient ultra concurrentiel. Une visite achetée vers son site coûte chaque année de plus en cher. 

Google Ads propose des nouvelles campagnes permettant de profiter de ses autres inventaires

Dans ce contexte, il est compliqué de garder un coût d’acquisition client stable. Google Ads propose donc depuis 1 an des nouvelles campagnes permettant de profiter de ses autres inventaires, où le coût par clic est bien plus faible. On peut citer « Performance max » ou « Demand Gen ». Des campagnes qui vont orienter votre budget là où se trouvent vos prospects, sur YouTube, sur le display, sur Gmail, sur le SEA, etc… Google Ads décide pour vous.

Que faire ? Il ne faut pas hésiter à les tester, dès maintenant. Car si la promesse est alléchante, cela demande en réalité un travail en profondeur pour espérer faire mieux que les campagnes traditionnelles. Il faut plusieurs mois avant d’espérer voir baisser le coût par clic et garder votre rentabilité. Ne laissez pas vos concurrents trouver la bonne approche avant vous.

La data devient rare

Bandeaux cookies, Ad blocker, fin des cookies tiers sur Chrome, le futur proche va profondément changer la façon d’analyser les campagnes Google Ads. La data disponible pour analyser une campagne publicitaire sera amputée dès 2024.  La réponse de Google semble se diriger vers la modélisation. C’est-à-dire que si on ne peut pas savoir ce que fait un internaute, on l’estime. L’annonceur qui aura la meilleure estimation aura par extension les meilleures campagnes publicitaires.

Il faut utiliser le “mode consentement” et le “suivi avancé des conversions pour le web”

Que faire ? Il faut utiliser les différents outils mis en place par Google. On parle ici du “mode consentement” et du “suivi avancé des conversions pour le web”. Ce sont deux fonctionnalités à mettre en place par vos développeurs, qui permettront d’orienter Google dans un futur proche ou la data sera capitale.

En résumé, il faut comprendre les évolutions de Google Ads. Si l’IA est là pour vous aider, il est aussi toujours possible de faire sans. A l’inverse, il semble impératif de nourrir les algorithmes pour continuer à être rentable dans un monde où la data va se raréfier. Ceux qui auront su en conserver une partie continueront à cibler les bons prospects.

Spécialisé en SEA, Clément Bourdon se lance d’abord en freelance. Il décide ensuite de fonder Webloom, une agence SEO et SEA, aux côtés de François Dragon. En parallèle, Clément Bourdon est Partenaire Corporate de Wilco, accélérateur qui accompagne les startups de Paris et de sa région vers le premier million de CA. Il intervient également en tant que formateur chez LiveMentor et HEC Paris. Titulaire d’un Master Etude et Décisions Marketing à Neoma Business School, Clément fait ses armes chez France Télévisions. Devenu expert certifié Google Ads, il gère désormais un budget de 12 millions d’euros annuel.

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