Avec l’acquisition du fabricant de bracelets de santé connectés Fitbit, Google accédera à un volume important de données personnelles. Ce qui justifie une intervention du ministère de la justice américain.
Le rachat de Fitbit par Google avait aussitôt suscité des inquiétudes, notamment au sein de la classe politique américaine. Le sénateur républicain David Cicillin estimait ainsi que cette opération donnera accès à Google à un grand volume de données personnelles. Il appelait à l’ouverture d’une enquête.
Ces voix ont été entendues par le ministère de la justice des Etats-Unis, le Department of Justice. De son côté, le régulateur du commerce, la FTC (Federal Trade Commission), souhaitait également enquêter sur cette acquisition d’un montant de 2,1 milliards de dollars.
Les données personnelles prises en compte dans les procédures antitrust
La protection des données personnelles pourrait constituer un argument central dans cette procédure. Le rachat de Fitbit offre à Google l’accès aux données de 28 millions d’utilisateurs actifs.
Google a cependant assuré qu’il n’utiliserait pas les données de santé et de bien-être des particuliers pour les cibler par des publicités. Le géant américain n’en renforce pas moins sa connaissance des internautes avec des données sensibles.
En novembre dernier, le patron de la lutte antitrust au Department of Justice, Makan Delrahim suggérait que la protection de la vie privée pourrait désormais jouer un rôle dans les enquêtes du ministère. « Ce serait une grave erreur de croire que les préoccupations relatives à la protection de la vie privée ne pourront jamais jouer un rôle dans l’analyse antitrust » déclarait-il.
La position dominante d’une entreprise fait en effet courir des risques en matière de protection des données personnelles. « Sans concurrence, une entreprise dominante peut plus facilement réduire la qualité – par exemple en diminuant la protection de la vie privée – sans perdre un nombre important d’utilisateurs » soulignait encore le haut fonctionnaire américain.
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