La rémunération faramineuse de Georges Plassat ex PDG de Carrefour crée le trouble à l’heure où le groupe supprime des milliers d’emplois. Libération révèle que Georges Plassat, bientôt 69 ans, va toucher près de 17 millions d’euros, en plus d’une retraite annuelle de 517 000 euros. L’assemblée générale a lieu le vendredi 15 juin, elle devrait aborder cette question sensible de la rémunération des dirigeants.
La CFDT Carrefour considère que la rémunération du PDG sortant est déconnectée de la notion de résultats. La CFDT se positionne contre la résolution n°3 et n°18 de cette réunion : 13,1 millions d’euros de rémunérations en 2017 pour le PDG sortant et 356 millions d’euros de dividendes aux actionnaires.
Libération a reconstitué les divers dispositifs mis en place en faveur de l’ex PDG qui a quitté son poste à la mi-2017. Georges Plassat reçoit notamment 140 000 actions Carrefour d’une valeur de 3 millions d’euros. Il touche également 900 000 € en tant que rémunération variable pour ses six mois à la tête de Carrefour en 2017. L’ex PDG touche en outre 4 millions d’euros au titre d’une clause de non concurrence, ce qui surprend puisqu’à son âge on l’imagine mal prendre des responsabilités chez un concurrent de Carrefour. S’y ajoutent 517 810 € par an qui lui seront versés à vie.
Alexandre Bompard, le nouveau PDG, marche sur les brisées de Georges Plassat puisqu’il devrait toucher 1,9 million d’euros de rémunération fixe et variable pour ses six mois à la tête de Carrefour en 2017. Libération indique que s’y ajoute un plan de rémunération à long terme de 3,2 millions d’euros pour 2017 et 2018, s’il remplit les objectifs de performance fixés par le conseil d’administration.
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