Etre visible dans les Appstore : de très gros enjeux financiers


On trouve facilement les règles de référencement pour Apple

Guillaume Sampic de Yazino veut dédramatiser la complexité du domaine : « pour Apple, afin de connaître les règles de mise en avant, il suffit de télécharger les livres blancs qui indiquent comment il  faut procéder. On les trouve partout sur internet. C’est beaucoup moins complexe que les agences ne veulent vous le faire croire, et moins cher qu’elles ne le vendent » prévient-il.

Les règles suivies par Google semblent plus élaborées que celles adoptées par Apple. « Google Play est plus complexe qu’Apple. Apple tient compte du nombre de d’installations dans une période donnée. Google tient compte du fait qu’un jeu peut ne durer qu’une semaine » pointe Simon Dawlat de AppGratis. « Il faut le bon nom, le bon mot clé, Google tient compte du nombre de désinstallations alors qu’Apple s’en moque, sont pris également en compte le nombre de sessions, les reviews [NDLR : avis] des utilisateurs. Ce sont des paramètres à travailler » liste Guillaume Sampic.


L’avis des utilisateurs est également critique pour Philippe Rocheteau de SCMB. « Ce qui est essentiel c’est la qualité de l’application. On regarde la note moyenne de votre application, ça a un impact de 40% sur les téléchargements. Il y a une alchimie entre le logo, le concept et le nom. Pour se coucher moins bête (SCMB), on nous a dit que le nom était trop long, il dépassait même de l’icône de l’application d’ailleurs » se souvient-il.

Un coût d’acquisition de 2 à 3 $

Quelle est la place de la publicité et de la promotion pour une App dans ce cadre ? Il y a le cadre simple comme le PMU qui possède six millions de clients et 500 000 clients digitaux. « Il faut les convertir au mobile » indique Robert Ménérat.

Pour une promotion sponsorisée d’une application, le coût d’acquisition ou coût d’installation s’élève « à 1 à 3 $ par installation, ou CPI », indique Simon Dawlat de AppGratis. Un tarif qui n’effraie plus Guillaume Sampic de Yazino. « Au début, je ne voulais pas payer 2 $, aujourd’hui je serais prêt à payer 5 ou 6 $. Au bout d’une semaine, je sais si une campagne va être rentable ou pas. Il faut d’abord mettre en place un tracking. Ce qui m’intéresse plus aujourd’hui, c’est la rétention.  »

Il achète du trafic et réalise du chiffre d’affaires via du InApp Purchase. « 3% de nos utilisateurs vont réaliser un achat » annonce Guillaume Sampic. La publicité peut-elle faire gagner de l’argent ? « En France, c’est très compliqué » selon Philippe Rocheteau de SCMB. Résultat, « il faut passer par l’international, et construire de l’audience. Il faut construire une communauté, via du push notification » conseille-t-il.

Les investisseurs publicitaires ne sont pas rassurés …