Les salaires des développeurs Ruby ou Python évoluent de 34 000 € à 70 000 € et plus. Les développeurs Python sont en outre en train de rattraper les développeurs Ruby. L’avenir semble d’ailleurs plus souriant pour Python. C’est ce que montre l’étude publie le 4 septembre dernier par le cabinet de recrutement Urban Linker. Il a publié sa 6ème étude des salaires des métiers techniques du digital en île de France.
Analyse à partir de 450 recrutements
Ce cabinet a réalisé près de 450 recrutements en un an, pour le compte de pure players, d’agences web, des éditeurs de logiciels, des startups et des pôles digitaux de grands groupes.
Les salaires sont indiqués en rémunération brute annuelle et concernent exclusivement le secteur géographique de Paris et île-de-France. La région Rhône-Alpes fait l’objet d’une publication à part (Voir l’étude des salaires Tech pour la région Rhône-Alpes).
Le langage Ruby, associé à son framework Rails, présente historiquement l’avantage de permettre de bootstrapper (démarrer) un projet rapidement, rappelle Urban Linker qui vante la syntaxe moderne de ce langage et sa communauté cool et enthousiaste. C’est un langage que ce cabinet retrouve souvent en startups ainsi que dans les écoles de code et autres bootcamps, comme Le Wagon par exemple.
Une demande à la baisse sur Ruby
Urban Linker considère que le marché Ruby parisien était en pénurie ces dernières années, notamment pour les profils expérimentés. La communauté des développeurs Ruby est assez réduite et ces développeurs choisissent de travailler en freelance, ce qui entraîne une augmentation des salaires. Mais sur cette dernière année, le cabinet observe une tendance baissière, il y a eu un peu moins de demandes et les salaires ont aussi légèrement baissé au global.
Urban Linker entend dire régulièrement que Ruby on Rails plait et constitue un excellent choix pour démarrer un projet mais convient un peu moins quand il faut passer à l’échelle. Ce sont alors Go voire Elixir, inspiré de Ruby, qui sont de plus en plus évoqués pour de meilleures performances.
Dans le même temps, le cabinet de recrutement relève une augmentation significative des salaires des développeurs Python cette dernière année. Ses données demeurent empiriques mais il pense que plusieurs raisons pourraient expliquer cette tendance.
Python porté par le soutien des cursus scolaires
Côté web, la baisse relative de l’utilisation de Ruby, considéré comme assez proche de Python, semble bénéficier à ce dernier. Autre fait marquant, Python est devenu le langage le plus recommandé et adopté dans les filières scientifiques au lycée et en classes préparatoires pour l’apprentissage de l’algorithmie et du code.
Urban Linker pointe également la richesse de l’écosystème Python et ses domaines d’applications variés. Python est employé dans le développement web avec les frameworks Django et Flask. Python est employé sur des problématiques de plus bas niveau, de l’administration système (scripting, monitoring) et pour du scraping et de l’analyse de données.
Le cabinet de recrutement constate une autre tendance claire : les librairies scientifiques de Python (SciPy stack) sont nombreuses, constituent un standard quand il s’agit de travailler sur des problématiques de Machine Learning (apprentissage automatique).
Avenir dans les réseaux de neurones
Cette année, c’est l’heure du Deep Learning qui repose aussi sur des librairies utilisant au moins en partie Python : TensorFlow ou Caffe, par exemple, relève Urban Linker. De quoi doper la demande de compétences autour de Python, et donc les salaires.
| Profil | Ruby | Python |
| Junior 0 à 2 ans | 35-44 K€ -6% | 34-42 K€ +1.3% |
| Confirmé 2 à 4 ans | 44-54 K€ -3% | 40-47 K€ +4.8% |
| Senior 4 à 6 ans | 51-60 K€ +1.8% | 48-58 K€ +6% |
| Lead | 52-70 K€ -2% | 53-63 K€ +5.45% |
| Architecte | 60K€ et + | 60K€ et + |
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