Overdose numérique ? Une question d’organisation, pas d’action
Nombre de dirigeants invoquent de multiples arguments pour s’efforcer de maintenir les médias sociaux à distance raisonnable pour ne pas à avoir à remettre trop en cause leurs modes de pensée, ni devoir sortir de leur zone de confort. Les excuses les plus basiques tournent souvent autour du temps requis qui phagocyterait encore un peu plus leurs agendas déjà proches de l’overdose.
D’autres estiment qu’ils reçoivent déjà bien assez d’informations pour ne pas alourdir encore un peu plus la barque en se connectant aux espaces numériques. En 2014, il va falloir sérieusement songer à se débarrasser de ces mots d’excuse qui n’ont guère de sens. C’est comme si dans les années 90, on refusait l’adoption de la messagerie électronique et du téléphone portable au motif qu’on recevait bien assez de courrier postal et qu’on avait déjà une ligne fixe !
Autre catégorie de justifications à ne plus brandir : les réseaux sociaux ne nous concernent pas directement. Là aussi, bien des dirigeants estiment encore que le Web collaboratif s’adresse d’abord à la génération Y née avec un écran tactile dans la main et une connexion WiFi dans le cerveau. C’est un cliché à évacuer urgemment. Selon une étude Médiamétrie de juin 2013 (8), 79% des internautes français sont désormais présents sur au moins un réseau social. Plus parlant encore : les internautes de plus de 55 ans représentent 30% de l’audience de ces sites, soit autant que la tranche 15/34 ans !
De même, il convient d’annihiler le prétexte que les médias sociaux ne sont pertinents que pour certains secteurs d’activité, en particulier ceux qui fabriquent et commercialisent des produits de grande consommation. Là encore, il faut battre en brèche cette idée reçue. Une PME évoluant dans le B2B a autant intérêt à se préoccuper des réseaux sociaux qu’une vaste multinationale vendant des pots de yaourt, des ordinateurs ou des voitures. Même dans les secteurs de niche, des acteurs prennent désormais la parole et entendent pouvoir converser avec les experts, les entreprises et les institutionnels.
Et si vous perdiez (un peu !) le contrôle de votre présence numérique ?

Sur le Web, vous êtes aussi ce que les autres disent de vous
L’autre pierre d’achoppement pétrifiant les dirigeants envers le Web 2.0 est la perte de contrôle des messages et le risque inhérent de s’exposer à davantage de “bad buzz” et de mise à mal de leur réputation. Dans les entreprises, cette idée demeure tenace, notamment sous la houlette des services juridiques et RH tellement pétris de formalisme procédurier.
Entre le « nous n’avons rien à dire de plus » et le « nous allons nous faire attaquer », la litanie justifiant l’immobilisme est coriace. Et histoire d’enfoncer le clou pour ne pas aller loin, est dégainé l’ultime et imparable argument du manque de ressources humaines et budgétaires pour prendre en charge cet aspect digital décidément bien encombrant !
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