Le Parlement européen avance vers une acceptation d’un partage des données des voyageurs aériens européens, ce 15 juillet. C’est ce dont s’est félicité Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur. Le ministre parle de progrès “enfin réalisés” selon lui dans la mise en place d’un échange des données concernant les voyageurs aériens.
Acceptation en commission
La commission libertés civiles, justice et affaires intérieures du parlement européen a adopté ce jour un premier texte en faveur du PNR (Passenger Name Record), un système de partage des données des passagers entre pays européens. Le parlement européen bloquait jusqu’alors.
“Cet outil est nécessaire, il recense les données des passagers des compagnies aériennes, et il permettra de mieux détecter les mouvements des djihadistes en Europe, ainsi qu’en provenance et à destination des théâtres des opérations terroristes,” annonce le ministre.
Bernard Cazeneuve est fortement mobilisé pour l’avènement du PNR. “Je me suis rendu devant la commission du parlement européen, il y a de cela quelques mois, c’était une des priorités françaises, elle est désormais en voie de se concrétiser,” affirme-t-il. Pour autant, il reste du travail auprès du parlement européen. “Ce travail avec le parlement européen devra se poursuivre pour permettre l’adoption d’un PNR européen, véritablement opérationnel, dans le plein respect des libertés individuelles, et des droits fondamentaux,” veut-il rassurer.
Croiser les données
Il est vrai que cette scrutation des données de transport aérien de tout un chacun inquiète. L’objectif annoncé est de rechercher les déplacements des personnes indiquées comme dangereuses. Il doit permettre également de détecter des comportements suspects, tels que l’achat d’un aller simple pour une zone connue comme liée au djihadisme, un vol acheté au dernier moment, ou un parcours qui multiplie les escales afin de brouiller les pistes. Le contrôle concerne 230 compagnies aériennes et 100 millions de passagers par an.
Cette réaction du ministre de l’intérieur prend place lors de son intervention à la suite de l’annonce de l’arrestation de quatre terroristes présumés ce 15 juillet, âgés de 16 à 23 ans. Le ministre a rappelé que 1850 Français ou résidents habituellement en France sont aujourd’hui impliqués dans des filières djihadistes, dont près de 500 sont présents en Syrie ou en Irak. 2500 signalements de radicalisation ont été portés à la connaissance de ses services, depuis la création du numéro vert, il y a près d’un an et demi, et font tous l’effet d’un suivi spécifique.326 personnes impliquées dans des filières djihadistes ont été interpellées en France depuis 2012.
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