Dans la révolution numérique en cours, il faut redonner de l’envie et de la capacité d’agir, grâce aux informaticiens et changer les manières de mener les projets informatiques. C’est ce que prône Henri Verdier, Chief Data Officer de l’état, et DSI de l’Etat. Il a pris la parole le 2 février à l’occasion de l’événement 01 Business Forum sur le numérique, organisé à Paris.
Capacité d’agir à restaurer
“Nous avons un vrai problème de capacité d’agir qu’il faut restaurer,” pointe-t-il. Et cela passe par l’informatique. “Nous avons trop méprisé l’informatique, on a trop outsourcé, on a trop délégué, on n’a pas assez – dans l’état – de grands chefs de projets, de grands maîtres d’oeuvre, de grands maîtres d’ouvrage,” liste-t-il.
Et de rappeler que des milliers d’agents publics sont présents dans les grandes communautés du libre, et sont des contributeurs essentiels, au noyau Linux. Ce qui a été trop négligé. “Il faut remettre la confiance dans les développeurs,” annonce-t-il. “C‘est quoi les ‘Thinkers’ et les ‘Doers’ ? On ne dit pas les basses oeuvres de l’exécution,” déclare-t-il.
Changer la gouvernance
Et de mettre en cause les pratiques de gouvernance et de réalisation des projets informatiques. “On ne dit pas qu’un projet informatique cela peut être piloté par n’importe quel directeur, on ne fait pas faire les spécifications par l’un, l’assistance à maîtrise d’ouvrage par l’autre, etc., même la recette étant sous traitée à la fin. On remet de l’envie et de la capacité d’agir, sinon on est à peu près myope, on fait de l’informatique à distance,” critique-t-il.
Dans cette capacité d’agir, il met au coeur les méthodes agiles, et le Big Data, “On peut faire des choses en 6 mois avec deux développeurs,” conclut-il.
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Actuellement, nous vivons dans l’ère de l’informatique. En effet, il est important d’accorder plus d’importance au domaine de l’informatique car il est un peu plus présent dans notre vie quotidienne. Cette responsabilité ne revient pas uniquement au gouvernement. En fait, cela est le devoir de tout le monde car tout le monde est concerné que ce soit les particuliers ou les entreprises.
Je suis 100% d’accord avec ce constat qui pointe la dette technique de l’état et qui pourrait s’appliquer à de nombreuses DSI du CAC40. J’ajouterai deux choses :
1) la révolution numérique passe par l’implication des métiers (Agile) et pourtant les meilleurs Maîtres d’ouvrage potentiels évitent les projets de SI qui sont complexes et risqués.
2) pour redonner confiance à nos experts de l’IT, c’est la filière informatique complète qu’il faut repenser en arrêtant de dire aux experts ou aux Chefs de Projet de haut niveau que, s’ils veulent progresser, il faut qu’ils passent par un poste de “vrai” management. Tous les expert ne sont pas fait pour manager.