L’actualité de la transformation

Des prévisions plus précises grâce au crowdsourcing et au Big Data chez le champion américain de la météo

La chaîne de télévision The Weather Company s’est transformée en une entreprise du Big Data pour la météo. Elle s’appuie notamment sur 34 000 stations météo de particuliers dans le monde pour ses prévisions.  Elle s’emploie à innover en permanence en délivrant très vite de nouvelles applications ayant de la valeur ajoutée business. 

« Grâce au crowdsourcing,à l’internet des objets et à l’écosystème qui se met en place, notre capacité d’améliorer les prévisions météo dans les deux prochaines années est supérieure à celle des vingt années écoulées » annonce Bryson Koehler, le DSI de The Weather Company. Il a pris la parole sur la scène de l’événement Cisco Live organisé à San Francisco, le 20 Mai.

Un investissement personnel


« Dans le monde, 34 000 personnes ont investi leur propre argent afin d’installer des stations météo chez eux. Aux Etats Unis plus précisément, ils sont 25 000. Nous utilisons ces données dans notre modèle de prévision que nous faisons tourner toutes les cinq minutes. Ce sont des données propriétaires, et cela nous a réellement aidé » décrit le DSI. Lui-même a installé une station météo dans sa maison depuis 2004. « Je suis un Geek de la météo » reconnaît-il en souriant.

Les prévisions météo de The Weather Company sont établies pour 2,3 milliards de lieux dans le monde. « C’était 2,2 millions de points de prévision il y a quelques années, c’est une évolution significative dans le montant de données que nous traitons » pointe le DSI. « Nos prévisions météo sont précises à 1° ou 2° sur un jour moyen. C’est capital pour l’activité d’une entreprise » ajoute-t-il. Mais il reconnaît que dans 20% ou 30% des cas, ils se trompent. Pour autant, « nous délivrons les prévisions météo les plus précises au monde » se félicite-t-il.


Concurrencés par des Apps tierces

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Les APIs d’accès aux données de The Weather Company sont ouvertes. « Les gens développent des Apps à partir de nos données pour nous concurrencer, et les placent dans les AppStore. Nous armons nos ennemis. Mais ça nous convient parce que la concurrence nous améliore, et cela veut dire que nous devons évoluer plus vite que tous les autres » estime-t-il.

Dans cette marche vers le Big Data en temps réel, l’infrastructure informatique est « une commodité » souligne le DSI. C’est l’investissement minimum à réaliser. L’important maintenant ce sont les applications, qui créent de la valeur ajoutée business, en temps réel. « Il faut penser comme un ingénieur d’applications, et non comme un ingénieur d’infrastructure » insiste-t-il.

Créer de la valeur business

« Nous n’avons pas de temps pour des gros projets qui durent des années, nous devons être innovants et créatifs. La valeur vient des applications créées pour le business » souligne-t-il. The Weather Company délivre la météo à des milliers d’applications.

On est loin désormais du premier programme de prévision météo lancé le 5 mars 1950. « C’était alors 25 000 cartes perforées qui avaient été entrées dans un Eniac, depuis on n’a pas cessé de vouloir améliorer les prévisions météo » dit-il. La météo continue d’avoir un impact majeur sur l’activité économique des entreprises : « la météo impacte le tiers du PIB mondial chaque jour ! » conclut-il.

Photo, Bryson Koehler, le DSI de The Weather Company (Archives)

Une société de TV par le câble s’est transformée en Big Data company

The Weather company était une chaîne du câble américaine dédiée à la météo durant trente ans. Appelée The Weather Channel company, la société a laissé tombé le mot « channel » de son nom en 2012, pour devenir The Weather Company centrée sur la donnée, et ouverte sur le monde des Apps et du Web.

« On passe du pré-enregistré au direct » décrit pour sa part Bryson Koehler, le DSI de The Weather Company. « On ne peut plus être dans un monde du différé, en prenant notre temps, il faut du courage pour agir en temps réel. Il faut donner de la confiance à nos équipes. Parfois on échoue, nous avons de 20% à 30% d’erreurs dans nos prévisions, et nous sommes les meilleurs au monde. On publie nos erreurs. Toutes les sociétés ne le font pas. Cela forge le caractère. On cherche toujours à s’améliorer. »

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