L’intelligence artificielle sera mobilisée chez L’Oréal depuis l’achat média jusqu’à la prédiction de la demande afin d’optimiser la production, en passant par la découverte des tendances.
Revoir et automatiser beaucoup de processus
« Quand on pense à l’intelligence artificielle, au Machine Learning, on pense au ré-engineering de bon nombre de nos processus, à leur automatisation » annonce Lubomira Rochet, Chief Digital Officer de L’Oréal. Elle a pris la parole à l’occasion d’une présentation à la presse de la nouvelle solution de diagnostic de la peau par intelligence artificielle issue du rachat de la société canadienne Modiface, le 19 février à Paris.
« Aujourd’hui, nous commençons à modéliser notre achat média. Le moment où cette modélisation va pouvoir se transformer en automatisation de l’achat média, c’est quelque chose qui va arriver assez rapidement » estime-t-elle. Mieux, L’Oréal automatise tout ce qui est la détection de tendances. « C’est fondamental dans notre environnement où le time-to-market se réduit. Le premier qui détecte la bonne tendance colorielle, de produit, etc, au bon moment est capable de mettre en mouvement toute son organisation pour livrer ses produits, ses couleurs au consommateur » souligne la responsable.
Anticiper la demande à partir des signaux faibles
« De même, pour la prévision de la demande, l’extrapolation traditionnelle à partir du chiffre d’affaires passé ne fonctionne plus quand on voit qu’en Chine, le e-commerçant Tmall est passé de 0% à 50% du chiffre d’affaires de notre division Mass Market en 6 ans. Nous allons chercher des signaux faibles et utiliser beaucoup de Machine Learning, des reviews et des ratings, et ce que l’on va trouver dans les réseaux sociaux pour indiquer une préférence, une demande, une intention » liste-t-elle.
Ces signaux seront agrégés pour en tirer de l’information. « Nous allons aller chercher beaucoup plus de signaux et les amalgamer, modéliser pour pouvoir prévoir la demande pour servir la consommatrice qui souhaite sa teinte de rouge à lèvres et ne comprendrait pas si elle n’est pas disponible » dit-elle. Au final, « avec l’intelligence artificielle, nous sommes sur des sujets de fond très business qui vont changer pas mal de nos processus et en automatiser quelques uns. Cela va nous permettre de prédire, et de mieux anticiper un certain nombre de tendances et d’événements, ce qui est fondamental » conclut-elle.
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