250 millions d’euros par an
Un budget annuel de 250 millions d’euros pour l’ensemble de ces prestations apparaît toutefois bien coûteux d’autant plus que le contrat est prévu pour une durée de 13 ans et 3 mois et que les coûts d’investissement sont à lisser sur la durée du contrat.
Marie Hélène Des Esgaulx, sénatrice UMP, membre de la commission des finances du Sénat a remis un rapport le 5 février dernier sur le sujet. Le rapport reconnaît que la taxe est coûteuse à recouvrer puisque cela revient à 280 millions d’euros sur un total de 1200 millions. C’est à dire 23% consacré à la rémunération du prestataire privé. On note au passage que le coût de gestion reste flou puisqu’il est parfois fait référence à 250 millions de frais et à d’autres moments à 280 millions dans les documents communiqués par l’Etat, avec l’indication qu’Ecomouv doit rémunérer les prestataires SHT, c’est à dire les Sociétés Habilitées fournissant un service de Télépéage pour un montant de 60 millions d’euros annuel.
50 millions d’euros remboursés via la TVA
La sénatrice veut relativiser les sommes annoncées en indiquant que 50 millions de cette somme reviennent immédiatement dans les caisses de l’état par le biais de la TVA. “Cela amène le coût du recouvrement à un peu moins de 20%.” A titre de comparaison, le recouvrement de l’impôt sur le revenu ne dépasse pas 1,2% de frais.
“En Allemagne, le coût de gestion est d’environ 15 %, mais le réseau taxé est beaucoup plus homogène que le nôtre” veut expliquer Marie Hélène Des Esgaulx. Elle ajoute que, au titre de l’investissement, Ecomouv a dû engager près de 550 millions d’euros. Elle précise que le fonctionnement et l’exploitation quotidienne du système, représentent 60 % des coûts du prestataire privé.
La sénatrice estime que “le coût global du contrat de partenariat, bien qu’élevé, ne semble pas surestimé. ” Argument final afin de justifier ce coût, elle rappelle qu’ “‘Ecomouv est responsable du versement de la taxe à l’Etat, que celle-ci ait été effectivement recouvrée ou non auprès du transporteur.” Pour l’heure, c’est la taxe elle-même qui a du plomb de l’aile.
Photo, un portique de contrôle des poids lourds dans le cadre de l’écotaxe.
Top lectures en ce moment
-
Trois questions auxquelles les retailers doivent répondre face à l’IA agentique
-
Doctolib lance un assistant vocal de gestion des appels des patients
-
Stellantis adopte les agents IA, arcbouté sur une plateforme d’IA bâtie avec Dat...
L'IA clé de nos besoins vitaux dans l'eau, l'électricité et le gaz
Marchés de l’eau : l’IA générative arrive dans les réponses aux appels d’offres des collectivités
Saur, spécialiste de la distribution d’eau potable, fait évoluer son processus de réponse aux appels d’offres des collectivités et des industriels en y injectant de l’IA géné…
Stockage de l’électricité : l’IA générative outil d’accélération clé chez Engie
Le stockage de l’électricité est un enjeu stratégique. Engie s’y attelle et mobilise pour cela l’IA générative de type RAG, c'est-à-dire basée sur le traçage des documents source. …
Nouvelle donne dans le gaz naturel : GRDF s’adapte en utilisant l’IA
GRDF, leader de la distribution du gaz naturel en France, affine sa stratégie d’IA. Il s’appuie sur des serveurs internes pour la confidentialité des données de ses clients. GRDF c…














Et vous, qu’en pensez-vous ?
Une idée, une réaction, une question ? Laissez-nous un mot ci-dessous.
Je réagis à cet article