En France, alors que les usages numériques sont largement répandus chez les consommateurs, ils tardent à s’imposer dans les entreprises. C’est le constat de l’étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey auprès de 500 entreprises.
Manque d’implication des dirigeants
Quatre raisons principales expliquent cette situation selon McKinsey : des difficultés organisationnelles dans les entreprises, un déficit de talents numériques, des marges financières plus serrées que dans d’autres pays, et un manque d’implication visible des dirigeants.
C’est dommage car pour une entreprise qui réussit sa mutation numérique, l’augmentation brute de son résultat opérationnel est de 40%. A l’inverse, le résultat opérationnel risque de reculer de 20% pour une entreprise qui ne s’adapte pas.
Un poids supérieur aux services financiers
Au global, la valeur ajoutée du numérique pour l’économie française est estimée à 110 milliards d’euros (5,5%). C’est le poids du numérique dans le PIB de la France. Il est supérieur aux services financiers (4,8%) et à l’agriculture. Il est inférieur au secteur de la construction (6,3% du PIB).
De plus, le numérique génère un surplus de valeur pour le consommateur atteignant l’équivalent de 13 milliards d’euros annuels. Ce surplus est un gain en pouvoir d’achat. Cela représente 20 € par internaute et par mois. L’origine de ce gain provient d’une part d’une pression à la baisse sur les prix grâce à une plus grande transparence et d’autre part de l’accès à des services gratuits tels que la recherche d’information ou la géo-localisation.
100 milliards de PIB par an
D’ici 2020, la France pourrait accroître la part du numérique dans son PIB de 100 milliards d’euros par an, à la condition que les entreprises accélèrent nettement leur transformation numérique. Pour cela, il faut que la France s’aligne sur le pays leader du digital.
Plus largement, l’impact potentiel des technologies numériques qualifiées de disruptives (Cloud Computing, impression 3D, internet des objets, Big Data…) s’élève à près de 1 000 milliards d’euros en France d’ici à 2025, en prenant en compte la création de valeur ajoutée et le surplus de valeur dont bénéficient les consommateurs.
Mobilisation générale
Pour concrétiser ce potentiel, McKinsey insiste sur la nécessité d’un environnement socio-économique propice à la mutation numérique. Tous les acteurs, le gouvernement, les grandes entreprises, les acteurs de l’éducation, les employeurs et les salariés peuvent contribuer à cette évolution cruciale en appui sur deux piliers. Il s’agit d’une part, une amélioration générale de l’environnement des affaires et d’autre part, de la mise en place d’initiatives décisives en faveur du numérique. L’étude est téléchargeable sur le site de McKinsey.
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