Les oreilles du commissaire européen Joaquin Almunia ont dû siffler toute l’après midi du 15 Mai. A la Cité universitaire, l’OIP n’a pas cessé de dire tout le mal qu’elle pensait du travail effectué par ce commissaire dans sa gestion d’un accord avec Google sur son abus de position dominante dans les moteurs de recherche.
Un commissaire sourd aux demandes
L’association OIP (Open Internet Project) a présenté les raisons de la plainte qu’elle dépose contre l’abus de position dominante de Google sur le marché des moteurs de recherche. De plus, l’association reproche au commissaire de vouloir faire passer en force, sans les écouter, un accord avec Google qui valide les pratiques anticoncurrentielles de celui-ci.
« Le moteur de recherche de Google n’est pas équitable » a déclaré Christoph Keese, du groupe de presse allemand Axel Springer, dont le DG Mathias Dopfner dans une longue lettre a récemment critiqué Google, et même avoué sa peur devant l’attitude de la firme.
Google arrive en tête avec 1 seule chambre
Afin d’illustrer l’inéquité de Google, Christoph Keese a cité l’exemple d’une recherche sur une chambre d’hôtel à Barcelone. « Par exemple, si vous tapez ‘Holidays Appt Barcelona’, vous trouverez l’offre de Google tout en haut alors même qu’ils n’ont qu’une chambre à proposer. Dès lors, comment Google peut-il dire que les résultats sont classés par pertinence ? » s’insurge-t-il.
Il estime que chaque produit que fait Google arrive en tête de son moteur de recherche. « Google Shopping est toujours listé en haut des réponses si on veut acheter un appareil photo par exemple. Idem, pour les vidéos Youtube sort toujours en premier devant les autres plateformes vidéos » indique-t-il.
Google ruine l’économie
Pour lui cette attitude de Google ruine l’économie et la concurrence. « Pourquoi investir dans la création d’un nouveau moteur de comparaison de prix, ou de recherche de chambre d’hôtels si c’est la solution de Google qui arrive toujours en tête de son moteur de recherche ? »
Christoph Keese souhaite ardemment que le texte du commissaire Joaquin Almunia ne passe pas, mais il est inquiet. « La commission actuelle est en poste jusqu’en octobre prochain malgré les élections en Mai, et le commissaire veut faire passer son texte même s’il ne sera pas reconduit. Il lui faut 15 voix, c’est ricrac » estime-t-il. Et de conclure, « Google doit tenir compte du fait qu’ils sont presqu’un monopole. »
Photo, Christoph Keese, du groupe de presse allemand Axel Springer, le 15 Mai 2014.
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