Vision 2030, le modèle relationnel simplifié du groupe bancaire BPCE

Le plan Vision 2030 dessine l’avenir du groupe bancaire BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne) dans 6 ans. Il a été présenté le 26 juin par l’état major de BPCE. Parmi les enjeux du groupe, il y a l’aspiration de ses clients à la simplicité. Ce que BPCE décrit comme un modèle relationnel simplifié.

BPCE veut être la banque qui simplifie

Le digital et l’agence bancaire seront mobilisés, et aidés par l’intelligence artificielle. « Nous serons un groupe qui simplifie » affirme Nicolas Namias, Président du directoire de BPCE. « Nous avons un projet central sur le modèle relationnel. Ce modèle relationnel c’est de permettre à nos clients d’être de 100% digital à 100% en agence, et de faire leur miel de ce qu’ils veulent de la part du digital et de la part en agence » précise-t-il.

L’idée centrale est que le client choisit la relation qu’il veut avec sa banque. Les clients sont libres et autonomes de choisir le moyen d’interagir avec leur banque, cela peut être 100% en digital ou 100% en physique, ou une part de chaque mode. Dans ce cadre, les conseillers en agence doivent avoir de l’autonomie. « Cela veut dire de donner à nos conseillers la capacité à être responsables autonomes avec un pouvoir d’agir » poursuit le Président. A ce jour, 100% des décisions pour les clients particuliers et professionnels sont prises en région. « Nos conseillers doivent avoir un pouvoir d’agir qui crée de la valeur à la relation humaine avec le client » ajoute-t-il.

Côté digital, « la banque doit être capable de proposer une relation 100% en self care » dit-il. Le top 10 des opérations courantes des clients sont actuellement disponibles en self care via les applications mobiles de BPCE. « Demain nous voulons que 100% des opérations soit disponible en self care. Le client choisira, c’est le modèle relationnel de demain » souligne-t-il. Les applications mobiles évoluent en véritable espace de proposition de vente et de services.

Le modèle relationnel fait appel à l’intelligence artificielle

Dans ce contexte, l’intelligence artificielle va être utilisée. « Ce modèle relationnel repose évidemment sur la mobilisation de l’intelligence artificielle » confirme Nicolas Namias. BPCE distingue plusieurs sortes d’IA. « Il y a une intelligence artificielle pour tous qui simplifie la vie du quotidien. D’ailleurs, il y a d’ores et déjà 10 000 collaborateurs au sein du groupe BPCE qui utilisent cette IA [IA générative] » dit-il, faisant référence à une IA de type ChatGPT hébergée en interne.

Et il y a les usages clés de l’IA. L’IA chez BPCE est là pour enrichir l’expérience des clients en amplifiant les services de l’application mobile. Elle est là pour faciliter la vie des conseillers avec des processus « front to back » optimisés. De manière globale, l’IA doit simplifier le quotidien de l’ensemble des clients et des collaborateurs.

« Notre conviction est que la valeur créée par l’IA à la fois pour les clients et pour les conseillers ne repose pas tant sur la technologie que sur l’usage » présente le dirigeant. « Comme souvent, on est tous au départ fascinés par la technologie. La réalité c’est que la révolution vient de l’usage. Il faut donc choisir un nombre de thèmes limités sur lesquels nous investissons pour développer l’usage de l’IA. C’est cela la stratégie du groupe BPCE » conclut-il.

Plan stratégique Vision 2030 annoncé le 26 juin 2024

Le 26 juin, le groupe BPCE a lancé son projet stratégique Vision 2030. Ce projet est tourné vers la croissance et la diversification de ses activités. Il donne un coup de projecteur dans le futur. Le groupe est le quatrième acteur bancaire de la zone euro en termes de capitalisation. Il revendique 35 millions de clients. Le groupe BPCE réunit 14 Banques Populaires, 15 Caisses d’Epargne et les métiers de BPCE. Le projet Vision 2030 vise à traiter quatre grandes transitions : environnementale, démographique, technologique et géopolitique.

En France, BPCE veut  devenir la banque d’un Français sur quatre et la première banque des professionnels et des entreprises, faire du logement et de la compétitivité des territoires deux verticales stratégiques, devenir le quatrième assureur en France ; en Europe, bâtir un leader des services financiers et un acteur d’envergure des paiements ; à l’international, renforcer sa position d’acteur mondial des transitions en accentuant la banque de grande clientèle et de la gestion d’actifs.