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Souveraineté numérique : Dragon LLM, une startup française de l’IA aux avant-postes

L’équipe de Dragon LLM : Olivier Debeugny, CEO, Raheel Qader, Head of R&D et Jean-Gabriel Barthélémy, AI Engineer

Le 18 novembre prochain, la startup française Dragon LLM sera présente au Sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique européenne qui se tient à Berlin.

Dragon LLM est un fervent supporter de l’Europe. La société a été lauréate du Large AI Grand Challenge de la Commission européenne en juin 2024. Cela lui a permis de lancer le 15 Octobre 2025 une architecture d’IA conçue et entraînée sur les supercalculateurs européens d’EuroHPC que sont Leonardo (Italie) et Jupiter (Allemagne). 

Un objectif de frugalité et de souveraineté

Dragon LLM veut répondre à la demande des entreprises en étant performant, efficace, accessible, respectueux des ressources, léger, contrôlable et véritablement souverain. Dragon LLM évoque un futur “Airbus de l’IA” européen. Dragon LLM annonce le lancement d’une architecture d’IA européenne afin de rivaliser avec les modèles américains et asiatiques. 

Dragon critique les grands modèles actuels tels que GPT, Claude ou Llama qui reposent sur l’architecture « Transformer », très gourmande en ressources

La startup Dragon LLM (ex-Lingua Custodia) annonce la sortie de Dragon, une architecture d’IA conçue et entraînée sur les supercalculateurs européens d’EuroHPC.  L’architecture d’IA Dragon servira à entraîner des LLM. Elle veut redéfinir les standards de performance et de sobriété des modèles de langage. Dragon critique les grands modèles actuels tels que GPT, Claude ou Llama qui reposent sur l’architecture « Transformer », car ils sont très gourmands en ressources. Dragon revendique une conception hybride, optimisée pour les longs textes ou les raisonnements.

Cela doit réduire la consommation énergétique et les coûts d’utilisation (inférence) pour une précision égale. Dragon déclare utiliser et intégrer les meilleures recherches scientifiques issues de laboratoires du monde entier. Cette architecture vise à rendre opérationnelles toutes les innovations majeures des deux dernières années.

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Une IA utile et responsable

La solution cible la disponibilité des modèles d’IA générative pour les entreprises, PME comprises, qui peuvent les faire tourner sur des petits serveurs privés.« Notre ambition c’est de construire une IA utile, responsable et accessible, au service des entreprises européennes » décrit Olivier Debeugny, CEO et fondateur de Dragon LLM. « L’Europe peut innover sans copier les géants américains ou chinois »  pense-t-il. « Dragon est une startup française indépendante qui a réussi à accéder à une puissance de calcul considérable, sans lever le moindre euro. Avec Dragon, l’Europe ne se contente plus d’utiliser des technologies étrangères, elle en crée » termine-t-il.

La solution de Dragon permet de déployer l’IA sur des serveurs standards, sans dépendre de GPU massifs, tels que ceux fournis par NVidia

Dragon revendique une réduction par 3 de la puissance de calcul nécessaire pour un niveau de performance comparable aux leaders mondiaux. Sa solution permet de déployer l’IA sur des serveurs standards, sans dépendre de GPU massifs, tels que ceux fournis par NVidia. Dragon affiche une frugalité énergétique. La startup annonce que l’entraînement d’un LLM est plus rapide et nécessite moins de données. Enfin, Dragon déclare servir deux fois plus d’utilisateurs à matériel équivalent avec des résultats comparables aux modèles chinois (Qwen, …) et américains (Meta, …).

Dragon LLM a entraîné un premier modèle de fondation de 3,6 milliards de paramètres, démonstrateur de cette nouvelle architecture. Des versions dédiées à la production seront annoncées dans les prochains mois. Le code de l’architecture Dragon et le modèle de démonstration sont accessibles sur la plateforme Hugging Face: https://huggingface.co/DragonLLM/Dragon-3B-Base-alpha.

Entraînement sur les supercalculateurs Leonardo et Jupiter sans levée de fonds

Dragon LLM a pu concevoir et entraîner son architecture 100% européenne sur les supercalculateurs Leonardo (Italie) et JUPITER (Allemagne), sans levée de fonds. « L’accès aux supercalculateurs européens prouve qu’un modèle européen de l’IA est possible » présente Olivier Debeugny, CEO de Dragon LLM.

Le dirigeant mise sur la collaboration, la puissance publique et l’excellence technologique dans une dynamique qui peut faire émerger l’Airbus du LLM dont le continent a besoin. Dragon LLM a été créé en 2011 sous le nom Lingua Custodia pour cibler le secteur financier. C’est une entreprise française spécialisée dans les modèles et les architectures d’IA frugales et souveraines.

Un somment franco-allemand sur la souveraineté numérique

Le sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique est co-organisé par la France et l’Allemagne. Il se tient  Berlin, le 18 novembre. Il est organisé au niveau technique par la DGE (Direction Générale des Entreprises) – en lien avec l’ensemble des partenaires interministériels français et le Ministère allemand du Numérique et de la Numérisation de l’État (BMDS).

L’événement accueillera 800 personnes dont 250 places pour la délégation française, parmi lesquels une cinquantaine d’institutionnels et entre 150 et 200 représentants d’entreprises

Le sommet a une portée européenne. Des représentants de la Commission européenne sont attendus, et les 27 ministres européens du numériques sont conviés. L’événement accueillera 800 personnes dont 250 places dédiées à la délégation française, parmi lesquels une cinquantaine d’institutionnels et entre 150 et 200 représentants d’entreprises. Les 550 places restantes seront réservées pour la délégation allemande, ainsi que pour les délégations des autres États-membres (entreprises, société civile et institutionnels), et membres de la Commission européenne.

Un hall d’exposition composé de six pavillons permettra de valoriser des collaborations franco-allemandes et européennes autours des thématiques de l’intelligence artificielle ; les centre de données ; l’open-source ; les start-ups ; les espaces de données avec Gaia-X ; la solution de paiement Wero. 

Des points de friction récurrents à solutionner

Le Sommet s’articulera autour d’interventions de représentants politiques ainsi que de tables rondes portant sur les thématiques récurrentes telles que la simplification, les partenariats start-up et grands groupes, le Cloud, la contestabilité des marchés numériques, l’intelligence artificielle, les Communs numériques et l’identité numérique.

Une dizaine d’événements seront organisés en marge du sommet par des entreprises et fédérations telles que France Digitale, Numeum et leurs homologues. Ces événements sont principalement organisés le 17 ou le 19 novembre. 

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