La gestion des licences logicielles est toujours un casse tête en entreprise et une menace quand on connaît l’avidité de certains éditeurs de logiciels lorsqu’ils déclenchent des audits. On en trouve une illustration à la Nasa, la célèbre agence américaine chargée du programme spatial des Etats-Unis (National Aeronautics and Space Administration).
La Nasa paye 15 millions de dollars en licences inutilisées à Oracle
Selon un rapport d’audit daté du 12 janvier 2023, la gestion des licences logicielles est si chaotique que la Nasa en arrive à payer des licences qu’elle n’utilise pas à Oracle pour 15 millions de dollars sur les 5 dernières années par peur d’un audit de l’éditeur.
La Nasa a réglé 20 millions de dollars de pénalités auprès de grands éditeurs tels que SAP, Dassault Systèmes, Suse ou OpenText
En ce qui concerne Oracle, les responsables du bureau du DSI, l’OCIO (Office of the Chief Information Officer), ont expliqué que les problèmes de longue date liés au suivi de l’acquisition et de l’utilisation des licences logicielles Oracle rendaient difficile le contrôle des coûts et compliquaient les efforts pour négocier de nouveaux accords d’entreprise avec Oracle. L’OCIO explique qu’il prépare le renouvellement du contrat Oracle en avril 2023.

L’expérience traumatisante de l’audit des licences logicielles
Les responsables ne voulaient pas tenter leur chance lors d’un audit d’Oracle
La Nasa n’a pas voulu risquer un audit de licence par Oracle en raison du manque de visibilité solide et centralisée sur le déploiement et l’utilisation des logiciels de l’éditeur. Les responsables de l’OCIO ont expliqué qu’ils « savaient qu’il ne fallait pas tenter notre chance avec un audit ». La simple menace potentielle d’être audité par le fournisseur a encouragé le sur-achat lorsque l’exactitude de la gestion des actifs logiciels de l’agence était suspecte.
Un programme pilote va se concentrer sur les fournisseurs de logiciels les plus importants
De plus, le rapport préconise que le service juridique de la Nasa soit présent dès la demande d’audit de la part d’un éditeur de logiciel et pas seulement lorsque l’éditeur présente la facture de pénalités à payer. La Nasa n’a pas mis en œuvre les processus nécessaires pour gérer de manière appropriée les risques financiers liés à la gestion des actifs logiciels.
La Nasa aurait pu économiser 35 millions de dollars sur 5 ans
Le rapport estime que l’Agence aurait pu économiser environ 35 millions de dollars au cours des 5 dernières années. Cela comprend les 20 millions de dollars en amendes et paiements en trop, plus les 15 millions de dollars dépensés en licences Oracle inutilisées. A l’avenir, elle pourrait économiser environ 4 millions de dollars au cours des 3 prochaines années si l’entreprise si le programme et les outils de gestion des actifs logiciels sont opérationnels. La Nasa doit agir immédiatement et de manière décisive pour déployer un programme complet de gestion des actifs logiciels.
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