Innovation Data multi-facettes : 5 trophées Datacraft 2025

L’innovation dans la Data et l’IA est multi-facettes. En témoignent les trophées Datacraft (artisanat de la donnée en Français) remis le 23 juin à Paris, salle Wagram. Datacraft est un modèle de Club qui propose aux Data Scientists et Data ingénieurs de se former entre pairs et de permettre aux entreprises d’accélérer leurs projets IA.

De grandes entreprises membres de Datacraft

Le premier Club a ouvert à Paris en février 2020. Il compte aujourd’hui 45 grandes entreprises membres avec Accor, Airbus, BNP Paribas, Bouygues, L’Oréal et aussi AP-HP, CNES, Marine nationale, des startups et plus de 600 chercheurs et freelances experts en IA.

Le trophée de la Transformation de l’entreprise revient à la solution Pablo.AI de la société Egis. Ce projet a été conçu pour générer automatiquement des esquisses architecturales à partir de maquettes numériques, de photos Google Street View ou d’images satellites. Actuellement, une trentaine d’architectes utilisent Pablo.ai sur divers projets.

Avec cet outil, le temps nécessaire à la production des esquisses a été réduit de 50%. Pablo.ai sert aux architectes pour qu’ils puisent se consacrer à des tâches à plus haute valeur ajoutée. L’assistant s’appelle Pablo.ai, car il a été paramétré pour reproduire le style artistique de Pablo Claramunt, architecte infographiste chez Egis.

Des exosquelettes qui marchent

Le trophée IA & Société est décerné à la société Wandercraft. Wandercraft développe des exosquelettes qui marchent. La société a d’abord développé Atalante X, un exosquelette destiné à la rééducation à la marche en milieu hospitalier. Il utilise de la robotique, de la mécatronique et de l’IA. Cet exosquelette a été commercialisé en Europe et aux USA avec 2 000 utilisateurs en 2024.

La société lancera bientôt EVE, un exosquelette personnel auto-équilibré basé sur l’IA et l’apprentissage renforcé. Il vise à une grande facilité d’utilisation et il pourra atteindre à terme une vitesse de 0,8 mètres/seconde. EVE est en phase d’essais cliniques dans deux centres cliniques aux Etats-Unis et pourrait recevoir l’autorisation de la FDA (Food and Drug Administration) dans les douze prochains mois.

Le trophée de la startup va à Footbar. Créé par deux jeunes ingénieurs, Sylvain Ract et Loïc Manent, Footbar a développé un capteur capable de mesurer les performances des joueurs pendant un match de football. Cela donne accès à des données précises et exploitables sur le plan physique (distance parcourue, nombre de sprints, vitesse, intensité des courses) et sur le plan technique (nombre de ballons touchés, puissance de frappe, nombre de tirs).

L’IA identifie les actions des footballeurs

Le capteur Footbar s’appuie sur une intelligence artificielle entraînée sur des millions de gestes techniques. Cette IA permet d’identifier et d’interpréter avec précision les actions des joueurs. Footbar est membre du consortium SportTech. Ce capteur est accessible au grand public via un partenariat avec Decathlon.  

Le trophée de l’Audace concerne Spiky Panda de DotVision Fondé par Guillaume Pelletier en 2011, DotVision est spécialisée dans l’intelligence artificielle, l’internet des objets et l’électronique embarquée. Le projet Spiky Panda consiste à construire un réseau de neurones à impulsion (SNN), qui imitent l’activité d’un neurone naturel. Le but est d’améliorer l’efficacité énergétique des systèmes d’IA et pour les objets connectés.

DotVision entend développer un SNN simple et robuste, pour l’intégrer dans des équipements sportifs, des outils de maintenance prédictive ou des applications de défense.

Enfin, le coup de cœur du jury va à ZebraMed. ZebraMed a été fondé par trois scientifiques venant de la recherche biologique, de l’ingénierie et de l’IA, Valerio Laghi, Lorenzo Zolfanelli et Guillaume de Luca. Zebramed souhaite utiliser l’IA pour accélérer la mise au point de nouvelles molécules. La solution de ZebraMed vise à accroître l’efficacité des validations d’essais pré-cliniques, afin de permettre une validation in-vivo systémique et à l’échelle.

Des larves de poissons zèbre simulent une population humaine

La plateforme ZebraMed utilise des organismes vivants, des larves de poisson zèbre, qui simulent une population humaine. Elle identifie les effets positifs et négatifs d’un médicament sur chaque organe de tous les organismes étudiés et produit des data biologiques afin de prédire la transférabilité du médicament chez l’homme.