L’actualité de la transformation

Du labo à l’industrie : l’État face au défi de faire naître 500 deeptechs françaises par an

Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique [Image Ministère]

En visite le 22 juillet 2025 dans les locaux d’Exotrail à Massy, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, rappelle les objectifs de l’État en matière de startups de la deeptech. Le gouvernement rêve de la création de 500 startups deeptech par an. 

Des innovations industrielles issues de la recherche

Ces sociétés inventent les technologies industrielles de demain à partir de la recherche scientifique. Le gouvernement veut faire passer les innovations depuis le laboratoire jusqu’à l’usine, transformer une découverte scientifique en une innovation industrielle souveraine.


La ministre était accompagnée de Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle souligne l’importance du plan Deeptech 2030. Ce déplacement intervient dans un contexte marqué par les contraintes budgétaires et une baisse de l’investissement privé dans l’innovation.

Tout cela met à l’épreuve les jeunes entreprises technologiques de rupture. La ministre réaffirme l’engagement de l’État à leurs côtés. Même dans un cadre financier contraint, il faut investir pour préparer l’avenir technologique et industriel du pays.


Exotrail, une illustration concrète de souveraineté industrielle

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La visite a mis en lumière Exotrail, une jeune pousse française fondée en 2017, issue de la recherche publique, en l’occurrence du CNRS. Elle est spécialisée dans les solutions de mobilité pour satellites.

L’entreprise développe des systèmes de propulsion électrique et des logiciels de gestion de trajectoire pour optimiser le positionnement, l’orbite et la durée de vie des satellites, dans un marché spatial en forte mutation. Exotrail connecte les avancées scientifiques aux besoins industriels. « Exotrail transforme une avancée scientifique en une solution industrielle stratégique. C’est exactement cela que nous voulons encourager, le passage de la connaissance à la puissance industrielle » décrit Clara Chappaz.

Un plan pour accélérer les deeptechs

Le plan Deeptech 2030 vise à structurer un écosystème capable d’agir à l’échelle européenne et mondiale. Le gouvernement rêve de la création de 500 startups deeptech par an. Il vise 50 levées de fonds supérieures à 30 millions d’euros par an d’ici 2030.

L’objectif de l’état est de 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé, contre environ 5 milliards aujourd’hui et le doublement des emplois directs, en passant de 50 000 à 100 000 personnes. Selon la ministre, les premiers résultats sont encourageants. Le nombre de créations de Deeptechs a doublé depuis 2019 et les levées de fonds ont été multipliées par trois.

Maintenir un cap stratégique dans la durée

Au-delà des annonces financières, Clara Chappaz a insisté sur la nécessité de maintenir une vision industrielle de long terme, même en période de tensions économiques. « La souveraineté technologique, ce n’est pas fermer des portes, c’est la liberté de choisir les solutions que nous voulons utiliser. Et cette liberté, nous la construisons par l’innovation » signifie la ministre. La mobilisation de 900 millions d’euros de financements en fonds propres pour soutenir les entreprises les plus innovantes récemment annoncée par le Premier ministre va dans ce sens.

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