L’actualité de la transformation

Démission de Sébastien Lecornu, ses explications depuis le parvis de Matignon

Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, 6 octobre

En une intervention de quelques minutes depuis le perron de Matignon, Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, livre son explication de son échec à constituer un gouvernement. « On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies » débute-t-il.

Le refus du 49.3 mal apprécié par les formations politiques

Il affirme ainsi que sa décision de ne pas utiliser le 49.3 pour faire approuver son budget était une rupture profonde qui n’a pas été appréciée à sa juste valeur par les formations politiques. Il appelait ainsi les parlementaires à faire leur métier, c’est-à-dire de discuter la loi, de l’amender et le cas échéant, de voter ou non un texte.

Deuxième point, il estime que les partis politiques continuent d’adopter une posture comme s’ils avaient tous la majorité absolue à l’Assemblée nationale. « Au fond, je me suis retrouvé dans une situation dans laquelle j’étais prêt à des compromis, mais chaque parti politique veut que l’autre parti politique adopte l’intégralité de son programme » déplore-t-il. « Evidemment, il faut changer d’état d’esprit et ne pas vouloir appliquer l’intégralité de son projet et de son programme » dit-il.

Troisième point, il reconnaît que la composition du gouvernement au sein du socle commun n’a pas été fluide. « Elle a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans, parfois non sans lien, c’est d’ailleurs très légitime, avec la future élection présidentielle » décrit-il.

Il suffirait de peu pour que cela fonctionne

Pourtant, il veut lancer un message d’espoir et d’optimisme aux Français. « De caractère, je ne le suis pas toujours, mais il suffirait de peu pour que ça fonctionne » pense-t-il. Il constate que dans le secret des échanges qu’il a pu avoir, il suffirait de peu pour que l’on puisse y arriver en étant plus désintéressé pour beaucoup, en sachant aussi faire preuve d’humilité, peut-être aussi un peu parfois d’effacement de certains egos.


L’ex Premier Ministre souligne que sa parole a été rare durant trois semaines et qu’il a tenté de construire un cheminement avec les partenaires sociaux, les forces patronales, les syndicats de salariés, notamment sur des sujets qui ont pu faire l’objet de blocage. Il pense au travail, aux retraités, la pénibilité, aux femmes, aux carrières longues. « Des sujets qui sont parfois bloqués depuis plus de 20 ans et sur lesquels nous étions en train d’avancer sur des solutions concrètes sur l’assurance chômage, sur le financement de notre sécurité sociale et permettre d’être capable de refaire vivre le paritarisme et la démocratie sociale » présente-t-il.

Il confirme également tout le poids de l’opposition dans l’adoption des nouvelles législations. « Ce temps, je l’ai aussi consacré avec les formations politiques du socle commun pour bâtir une feuille de route, mais aussi évidemment de l’opposition, puisque c’est elle qui décide en grande partie du sort et de l’avenir, non seulement du gouvernement, mais aussi du pays, à travers l’adoption ou non d’un budget » reconnaît-il.

Des lignes rouges qui bougent


Il pense avoir pu avancer sur un certain nombre de sujets. « Dans le secret du bureau, les langues se délient et les lignes rouges deviennent orange et parfois vertes, avec parfois, évidemment, quelques lignes qui bougent sur l’assurance chômage, sur la question de la justice fiscale ou encore sur la question des retraites » indique-t-il. Il déplore que « néanmoins toujours ce sentiment que la ligne se recule à chaque fois que nous avancions ». Il insiste pour dire « j’en suis arrivé à la conclusion vendredi dernier qu’au fond, le Parlement devait toujours avoir le dernier mot » termine-t-il.

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