« Les enseignements traditionnels sont trop statiques » pour la co-présidente d’Alter Way


Véronique Torner : le gouvernement est condamné à faire du court terme mais il doit aussi raisonner à long terme. Pour cela, ces sujets doivent être portés au-delà des partis politiques et l’Europe permet de faire le pont.

Est-ce que la logique européenne est comprise ? Ce qui est compliqué c’est de voir qu’il se fait des choses et on ne voit pas les passerelles avec le niveau local. Les bonnes actions et idées européennes doivent être traduites pour redescendre au niveau national et prospérer. Il ne faut pas craindre l’ouverture il est impossible d’être dans une logique fermée.

Une proposition pour que la France prenne une longueur d’avance c’est que les nouveaux acteurs s’inscrivent dans une logique d’interopérabilité pour devenir un acteur mondial reconnu. Comme dans l’Open Source ou la France a un certain leadership. L’enjeu est de prendre le leadership sur tout ce qui concerne le « numérique ouvert »


Question : quelles évolutions voyez-vous dans les métiers et dans les compétences numériques ?

Véronique Torner : il y a de nombreuses compétences émergentes autour des technologies portées par l’Open Source.  On peut parler d’Hadoop, du Devops ou de la mobilité avec Android. Le Cloud et les communautés sociales mettent l’Open Source en pointe bien que beaucoup de solutions ne soient pas encore complètement matures. Les besoins concernent les spécialistes en Cloud Computing avec les offres PaaS (Plateforme as a Service). Le corolaire est une baisse des besoins sur les infrastructures traditionnelles et les Mainframes.

Les besoins sur le Cloud portent aussi sur la partie utilisateur avec la connaissance des expériences utilisateurs, le « Social Cloud ,» etc… Autour du Big Data, on constate l’émergence de métiers du web, des ergonomes, des programmeurs intégrateurs, des spécialistes de la réalité virtuelle, etc… La valorisation des données impliquée par le Big Data crée aussi des besoins dans la recherche et l’analyse de données complexes et interactives, les développeurs en Business Intelligence et les analystes en Business Intelligence.

Les nouvelles technologies connexes comme la robotique, l’internet des objets entraînent aussi de nouveaux besoins en compétences non connues parfaitement mais qui vont certainement se développer. Le Syntec numérique avec le FAFIEC a travaillé sur une analyse des besoins en compétences et en recrutement de la filière numérique à horizon 2018. Cette étude dresse la cartographie de l’offre de formation initiale et continue dans les différents domaines du numérique.

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