La France, l’Italie et l’Allemagne veulent une régulation européenne de l’IA sans bureaucratie

Les trois, ministres se sont rencontrés le 30 octobre à Rome

L’Italie, l’Allemagne et la France vont renforcer leur coopération dans le domaine de l’intelligence artificielle.  Les ministres Adolfo Urso, ministre des Entreprises d’Italie, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et Robert Habeck, ministre de l’Economie d’Allemagne, se sont rencontrés à Rome, le 30 octobre en présence d’industriels français, allemands et italiens.

Une approche favorable à l’innovation demandée

Face à l’arrivée prochaine de  la loi de l’AI Act européen, les trois ministres souhaitent une approche favorable à l’innovation et fondée sur les risques, qui réduit les charges administratives inutiles pesant sur les entreprises et qui seraient susceptibles d’entraver la capacité d’innovation de l’Europe.

Les ministres demandent de veiller à ce que la législation de l’UE soit conçue sans bureaucratie inutile

Ils demandent de veiller à ce que la législation de l’UE soit conçue sans bureaucratie inutile et que les formalités administratives existantes soient réduites. Ils demandent également de réformer en profondeur, de simplifier et d’accélérer les procédures administratives pour autoriser les projets d’investissement dans l’UE et de créer un environnement réglementaire simple et prévisible, en particulier pour les PME.

Des échanges approfondis ont eu lieu sur le sujet de l’intelligence artificielle (IA). » L’élaboration d’une politique en matière d’intelligence artificielle est une priorité pour nous et pour l’ensemble de l’UE. Nous devons y travailler ensemble au niveau de l’UE, main dans la main avec l’industrie » déclare Adolfo Urso.

Des projets communs et des investissements supplémentaires

« Je suis heureux que nous, ministres français, allemands et italiens, développions aujourd’hui une vision stratégique de l’IA, en discutant de projets communs et d’investissements supplémentaires à travers toute l’Europe, tout en veillant à ce que les risques soient limités par la prochaine législation européenne sur l’IA » ajoute Bruno Le Maire.

« « La compétitivité future de l’Europe dépendra largement de notre capacité à développer l’IA en Europe »

« La compétitivité future de l’Europe dépendra largement de notre capacité à développer l’IA en Europe et à la diffuser dans l’ensemble de l’économie » souligne pour sa part Robert Habeck. Les ministres se sont rencontrés en ayant en tête la loi sur l’IA (AI Act) qui est en ce moment négociée à Bruxelles.

« Je suis tout à fait d’accord avec mes collègues italiens et français pour dire que nous avons besoin d’une réglementation favorable à l’innovation dans le domaine de l’IA, y compris l’IA à usage général » insiste le ministre allemand. « Un aspect important de la législation européenne sur l’IA et de son approche fondée sur les risques est que des règles sont établies lorsque des risques spécifiques émergent dans la pratique » précise-t-il.

Une industrie de l’IA européenne compétitive

Les trois pays veulent ouvrir la voie à l’émergence d’une industrie européenne de l’IA compétitive au niveau mondial, et considèrent qu’il faut lancer de nouvelles initiatives, tout en tirant au maximum avantage des instruments existants. Les trois ministres veulent réduire les charges administratives et simplifier les procédures européennes concernant les projets qui concernent plusieurs Etats membres. Cela doit permettre d’assurer que les startups européennes puissent participer à des projets dédiés à la transition numérique et écologique.

Les ministres soutiennent la formation d’un solide écosystème européen de capital-risque

Les ministres soutiennent également la formation d’un solide écosystème européen de capital-risque, afin de financer les entreprises innovantes. Ils soutiennent les efforts paneuropéens en cours pour créer un consortium dédié à l’IA en Europe afin de développer des technologies de langage et des modèles de fondation à travers un accès facilité aux capacités de calcul, aux espaces de données, aux compétences avancées et aux équipements de test.

L’Allemagne, la France et l’Italie veulent travailler ensemble, à adopter et à mettre en œuvre des politiques et des mesures concrètes, par exemple pour soutenir les startups et les PME par le biais de l’innovation numérique et de l’IA. Enfin, les trois ministres ont reconnu l’importance stratégique de la protection des données dans l’économie européenne des données et se sont engagés en faveur d’une circulation, d’un accès et d’une utilisation libres et sécurisés des données au sein de l’Union européenne.


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