Laurent Vallet, 56 ans, Président de l’Institut national de l’audiovisuel (INA), est suspendu de ses fonctions après s’être fait prendre en train d’acheter pour 600 € de cocaïne à un mineur, selon l’AFP. La décision de suspension a été annoncée mardi 12 août par Rachida Dati, ministre de la Culture.
Aux commandes de l’INA depuis 2015
Laurent Vallet pilotait la transformation numérique de l’INA depuis 2015 et venait d’être renouvelé par décret à son poste pour un troisième mandat de 5 ans en mai 2025. « Ayant pris connaissance par la presse de la mise en cause de Laurent Vallet, Président de l’INA, dans une affaire d’achat de stupéfiants, j’ai décidé pour la sérénité de l’institution de le suspendre immédiatement de ses fonctions en attendant de plus amples informations » déclare la ministre sur le réseau social X.
Laurent Vallet est partie prenante du projet de réforme de l’audiovisuel public poussé par la ministre. La gouvernance de l’INA apparaît en suspens alors que cet établissement fait face à des enjeux d’adaptation à la nouvelle donne de l’audiovisuel et de la montée en puissance des plateformes numériques américaines et chinoises. Laurent Vallet avait pris la succession d’une autre énarque Agnès Saal après la démission de celle-ci pour un scandale sur des frais excessifs de taxis.
DG de l’institut pour le financement du cinéma
De formation HEC (1991), Sciences Po (1992), ENA (1995), Laurent Vallet intègre en 2001 le cabinet de Laurent Fabius, ministre de l’Économie, où il traite des dossiers liés à la culture, à l’audiovisuel et à la presse. A partir de 2002, il devient directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC), et il y restera pendant treize ans.
Après l’ENA, il avait entamé sa carrière en tant qu’administrateur civil au sein de la Direction générale du Trésor (Ministère de l’Économie et des Finances). En 1999, il rejoignait France Télévisions comme directeur financier adjoint.
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