Le Cloud AWS critiqué comme trop cher comparé à un Data Center traditionnel

La facture apparaît prohibitive pour certains

Les tarifs du Cloud AWS (Amazon Web Services) énervent certains professionnels. Deux acteurs du logiciel ont récemment publié des comparaisons des services du Cloud public AWS (Amazon Web Services) avec des serveurs possédés en propre. La facture AWS donne vite le tournis.

400 millions de dollars économisés selon AHREFS

Le dernier en date, le 8 mars, est la société AHREFS qui commercialise des outils SEO pour que les entreprises puissent accroître leur trafic web. Efim Mirochnik, en charge des opérations de Data Center pour AHREFS, considère avoir économisé 400 millions de dollars en 3 ans en ne basculant pas à 100% sur le Cloud AWS. Seule la partie d’interface est placée dans AWS.

« Rester à 100% dans le Cloud avec une infrastructure substantielle peut couler une entreprise« 

La société AHREFS a misé sur ses propres serveurs dans un Data Center en co-localisation à Singapour en 2020. La comparaison rapide effectuée par Efim Mirochnik prend en compte des services voisins délivrés par AWS, EC2 et EBS (Elastic Block Storage). « Alors que le Cloud est le choix naturel pour une startup en démarrage, rester à 100% dans le Cloud avec une infrastructure substantielle peut couler une entreprise à mesure que celle-ci et son infrastructure se développent » pense le responsable.

Le billet de blog de Efim Mirochnik fait écho à celui publié en janvier 2023 par Fernando Alvarez, ingénieur en charge de la fiabilité chez 37Signals, une société de logiciels qui commercialise la plate-forme de gestion de projet Basecamp et d’autres produits, comme de l’e-mailing.

Une facture de 267 000 $ par mois chez AWS

Cette société a décidé qu’il valait mieux créer sa propre infrastructure. David Heinemeier Hansson, CTO de 37Signals, a publié ses factures détaillées chez Amazon. En 2022, sa facture Cloud s’est élevée à 3,2 millions de dollars, soit 267 000 $ par mois, principalement chez AWS. Il a effectué une rapide comparaison avec la création de sa propre infrastructure de serveurs chez un hébergeur. La société 37Signals donne rendez-vous d’ici quelques mois afin d’évaluer de nouveau la situation. Lors d’une interview début mars, il se félicite de sa décision de quitter le Cloud et de la migration en cours.

« L’équipe d’ingénierie peut considérer un Cloud comme un environnement beaucoup plus simple et plus flexible« 

« C’est compliqué de sortir d’un Cloud une fois qu’on y est » reconnaît pour sa part Efim Mirochnik de AHREFS. « Un Cloud est pratique et verrouillé. Abandonner le Cloud en raison de coûts plus élevés n’est peut-être pas ce que souhaite l’équipe d’ingénierie. Ils peuvent à juste titre considérer un Cloud comme un environnement beaucoup plus simple et plus flexible par rapport aux centres de données à l’ancienne avec des serveurs physiques » poursuit-il.

« Mais migrer du Cloud vers sa propre infrastructure peut être ce qui sauve l’entreprise car cela peut éviter de payer une part croissante de ses revenus aux fournisseurs de services Cloud. C’est le dilemme » termine-t-il.

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