La banque JPMorgan Chase coopère en amont avec les régulateurs sur l’IA générative

La banque emploie 200 personnes dans la recherche en IA


Le banque JPMorgan Chase discute de ses projets d’IA générative avec les régulateurs américains, déclare Lori Beer, DSI mondiale dans une interview, rapportée par l’agence Bloomberg. L’objectif est que les régulateurs comprennent comment la banque construit ses modèles d’IA générative, comment elle les contrôle et quels sont les risques et à partir de là qu’ils se préparent à ce qui va arriver et à quoi ils doivent penser.

Résoudre les hallucinations créées par les IA génératives

S’il est plus facile de créer des choses rapidement avec l’IA générative, Lori Beer attire l’attention sur le fait que le plus difficile est la validation et les contrôles. L’industrie investit beaucoup en R&D afin de résoudre les hallucinations créées par les systèmes d’IA générative, déclare la DSI. Et elle travaille avec le régulateur afin de voir leurs garde-fous pour obtenir les bons résultats. 

« Les contrôles seront différents pour une banque mondiale et pour une startup »

« Les contrôles seront différents pour une banque d’importance systémique mondiale par rapport à ce que vous pourriez voir pour une startup » déclare-t-elle. La banque teste actuellement une application capable de générer des résumés des revenus des sociétés qu’elle suit. JPMorgan teste également un service d’assistance pour ses clients qui fournit des étapes précises de résolution de problèmes au lieu de simplement envoyer des liens vers des articles correspondants qui répondent au souci à résoudre, toujours selon Lori Beer.  

La banque effectue des tests pilotes, apprend et comprend comment cette IA fonctionne. « D’après ce que nous avons appris, il faudra attendre au plus tôt la première moitié de l’année prochaine avant que nous puissions dire que quelque chose est en production » dit-elle.


Un outil d’analyse des discours des responsables de la Réserver fédérale

JPMorgan a travaillé également sur un produit offrant des conseils en investissement aux clients. La banque a d’autre part créé un outil qui analyse les discours des responsables de la Réserve fédérale pour détecter les changements de politique et glaner des signaux.

« L’intelligence artificielle est une technologie extraordinaire et révolutionnaire« 

La banque emploie 57 000 personnes dans la technologie pour un budget annuel de 15 milliards de dollars. JPMorgan Chase est particulièrement engagé dans l’usage de l’IA. « L’intelligence artificielle est une technologie extraordinaire et révolutionnaire » s’est enflammé  Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase, à l’occasion de la publication de son rapport annuel 2022.

Le dirigeant avait alors souligné l’importance de l’IA classique. La banque dispose ainsi de 300 cas d’utilisation de l’IA en production aujourd’hui pour ce qui concerne les risques, la prospection, le marketing, l’expérience client et la prévention de la fraude. L’IA est présente dans ses systèmes de traitement des paiements et de mouvements d’argent.



La valeur de l’IA est déjà significative

« L’IA a déjà apporté une valeur ajoutée significative à notre entreprise » dit-il, citant la réduction considérable des risques dans son activité de vente au détail dans le domaine de la fraude et des activités illégales. Il indique également que l’IA permet d’améliorer les transactions et la construction de portefeuille.

JPMorgan emploie 1000 personnes dans la Data, 900 Data Scientist et 600 ingénieurs en Machine Learning

Le PDG précise que sa banque compte 1000 personnes impliquées dans la gestion des données, 900 Data Scientists et 600 ingénieurs en Machine Learning. La banque possède également un groupe de recherche sur l’IA, composé de 200 personnes. Le PDG rappelle que JPMorganChase a été récemment classé n°1 sur l’ »Evident AI Index », un benchmark public des grandes banques sur leur maturité en matière d’IA.

Cette démarche vers l’IA s’accompagne d’une migration vers le Cloud. La banque a dépensé plus de 2 milliards de dollars pour construire de nouveaux centres de données basés sur le Cloud et elle travaille à moderniser une partie importante de ses applications et de leurs bases de données associées pour qu’elles fonctionnent à la fois dans les environnements de Cloud public et privé.



La migration vers le Cloud est un travail difficile

À ce jour, JPMorgan Chase a migré 38 % de ses applications vers le Cloud, ce qui signifie que plus de 50 % de son portefeuille d’applications (y compris les applications tierces basées sur le Cloud) s’exécutent sur des environnements modernes. « Ce voyage vers le Cloud est un travail difficile mais nécessaire » insiste le PDG. Le dirigeant souhaite libérer tout le potentiel du Cloud et de près de 550 pétaoctets de données, et pointe qu’il faudra mettre les données dans un format éligible au Cloud et réécrire environ 4 000 applications.

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