Le succès des banques en ligne s’accompagne d’un risque accru de fraudes. Afin de détecter les transactions suspectes, Bforbank, la banque en ligne de Crédit Agricole, s’est tournée depuis un an vers la biométrie comportementale proposée par la société Biocatch.
Compréhension de la psychologie de la personne en ligne
Cette solution est étonnante car elle est capable de comprendre l’état psychologique de la personne en ligne en analysant son comportement notamment via sa manière d’interagir avec son clavier, sa souris ou son écran tactile. La solution détecte les mouvements de téléphone, la taille des doigts sur l’écran d’un smartphone, la pression sur ce même écran ou le temps mis pour saisir un code IBAN.
Guillaume Lambourg, directeur performance et excellence opérationnelle de BforBank et Dominique Ango, Country Manager France de Biocatch ont pris la parole sur le sujet de la biométrie comportementale lors de l’événement Bank Tech Day 2025 organisé par Finance Innovation, le 30 avril au Palais Garnier.
Plus de 200 banques utilisatrices revendiquées par Biocatch
En pratique, la solution n’est utilisée en France que par Bforbank alors que Biocatch revendique plus de 200 banques utilisatrices dans le monde dont Bank of America, HSBC, Barclays avec un fort usage en Grande Bretagne ou en Australie. De fait, bien que la solution soit revendiquée comme étant conforme aux exigences de la Cnil en matière de protection des données personnelles par Biocatch, les banques françaises hésitent à se laisser séduire.
Elles hésitent en particulier à demander à leurs clients si elles peuvent enregistrer les caractéristiques de leur manière d’interagir avec les outils numériques afin de détecter les changements qui peuvent intervenir s’ils sont stressés ou si quelqu’un usurpe leur identité. Biocatch est en négociation avec de grandes banques françaises mais les délais de décision sont longs dans l’hexagone.
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