L’IA générative est mise en œuvre afin de relire les articles de certains correspondants locaux du journal l’Est Républicain, selon une information de l’AFP. A ce stade, cette relecture semble donner plus de travail aux relecteurs. De plus, cette IA se voit confier des responsabilités journalistiques, ce qui n’était pas annoncé par la direction, selon un représentant syndical.
Test de trois mois jusqu’en février 2024
Le test est mené sur 3 mois à compter de la fin novembre avec ChatGPT pour la relecture des articles. L’expérimentation doit durer jusqu’à la fin février 2024. Selon Eric Barbier, délégué du Syndicat national des journalistes (SNJ), majoritaire parmi les journalistes du quotidien, cité par l’AFP, l’IA est chargée de proposer des titres et des accroches d’articles, et de réécrire les articles, ce qu’il considère comme un travail journalistique.
Pour ce responsable syndical, les premiers retours sur l’expérimentation montrent que l’IA est largement perfectible, et que son usage aboutit à créer davantage de travail de relecture, puisqu’il faut relire la copie initiale et celle rédigée par l’IA. « [L’IA] utilise des expressions qui n’existent pas comme ‘par monts et par marées’ au lieu de ‘par monts et par vaux’« , illustre Eric Barbier.
Un expert assistera aux tests
L’AFP indique que les syndicats ont cependant accepté cette expérimentation à condition qu’un expert puisse assister aux deux derniers mois de tests. Le cabinet Apex-Isast a été mandaté afin de réaliser une expertise santé au travail. Dernier point, les articles corrigés avec l’IA doivent être publiés avec une mention l’indiquant. Eric Barbier constate pour sa part que cela n’a pas été le cas, et en déduit que soit le travail de l’IA n’a pas été publié soit que l’on a menti aux lecteurs.
