Avec le calme des vieilles troupes, Philippe Salle, PDG d’Atos trace la voie de la société de services vers un futur qui fera la part belle à l’intelligence artificielle. C’est ce que le dirigeant annonce à l’occasion de la présentation de son plan Genesis le 14 mai.
10 000 personnes sur les métiers de l’IA en 2028
Atos va miser fortement sur l’intelligence artificielle. La différenciation d’Atos sur ce marché se fera par ses équipes. Le nombre de professionnels qualifiés dans le domaine de l’IA va être fortement accru. « Nous avons aujourd’hui à peu près 2 000 personnes, ce n’est pas beaucoup. Nous voulons multiplier par 5. Nous aurons à peu près 10 000 personnes qui travailleront vraiment sur ces métiers-là d’ici 2028 » annonce le dirigeant.
Le PDG prédit en particulier un grand avenir à l’IA agentique. « On est en train de voir des tâches qui sont faites aujourd’hui par des personnes qui seront automatisées demain de plus en plus, à la fois, d’ailleurs, du coding pour nous, à la fois aussi sur des sujets de backoffice comme la RH, comme le financier, le legal » décrit-il.
Gain de productivité de +30% en codage informatique
L’usage de l’IA va impacter les métiers d’Atos. « Cela va toucher le Delivery chez nous, c’est-à-dire la façon dont on va coder, notamment, ou la façon dont on va opérer, par exemple, certains mainframes ou Cloud. En coding, on estime qu’on gagne à peu près 30 pour cent » dit-il. Face à ce gain de productivité important, Atos n’a pas encore évalué combien cela pourrait remplacer de postes dans son organisation.
Dans le même temps, le PDG annonce qu’il va réduire la masse salariale d’Atos entre 400 et 500 millions d’euros. « Atos emploie aujourd’hui à peu près 73 000 salariés. Nous pensons qu’au point bas, nous serons autour de 60 000 personnes à peu près courant 2026 » estime-t-il. Le groupe de services informatiques et de calculateurs va réduire sa présence à l’international où il est dans soixante dix pays dont certains où il ne réalise qu’un faible chiffre d’affaires.
Top lectures en ce moment
-
Stellantis adopte les agents IA, arcbouté sur une plateforme d’IA bâtie avec Dat...
-
La CDP (Customer Data Platform), un projet clé de la transformation Data d’Axa F...
-
Doctolib lance un assistant vocal de gestion des appels des patients
L'IA clé de nos besoins vitaux dans l'eau, l'électricité et le gaz
Marchés de l’eau : l’IA générative arrive dans les réponses aux appels d’offres des collectivités
Saur, spécialiste de la distribution d’eau potable, fait évoluer son processus de réponse aux appels d’offres des collectivités et des industriels en y injectant de l’IA géné…
Stockage de l’électricité : l’IA générative outil d’accélération clé chez Engie
Le stockage de l’électricité est un enjeu stratégique. Engie s’y attelle et mobilise pour cela l’IA générative de type RAG, c'est-à-dire basée sur le traçage des documents source. …
Nouvelle donne dans le gaz naturel : GRDF s’adapte en utilisant l’IA
GRDF, leader de la distribution du gaz naturel en France, affine sa stratégie d’IA. Il s’appuie sur des serveurs internes pour la confidentialité des données de ses clients. GRDF c…















Et vous, qu’en pensez-vous ?
Une idée, une réaction, une question ? Laissez-nous un mot ci-dessous.
Je réagis à cet article