La crise du Covid-19 accélère la numérisation des études de notaires. La visioconférence va être généralisée à l’ensemble des 6500 études en France. C’est ce qu’annonce Jean-François Humbert, Président du Conseil supérieur du notariat. Il a pris la parole sur BFM le 8 octobre à l’occasion du 116ème congrès des notaires de France. Le congrès est réduit à sa portion congrue pour cause de crise sanitaire, avec 1000 notaires dans la salle, et 400 à distance en visioconférence.
Une visioconférence sécurisée
« Avant le confinement 40% des études étaient déjà équipées d’un système de visioconférence sécurisé, depuis le confinement, 40% d’études supplémentaires ont été équipées et notre objectif est que 100% des études soient opérationnelles en visioconférence à la fin de l’année » déclare Jean-François Humbert. « Ce n’est pas un système grand public, c’est totalement sécurisé, c’est-à-dire que l’on a pleinement confiance dans les échanges qui sont organisés avec le notaire. La visioconférence permet d’organiser des échanges plus fluides, plus faciles avec nos clients, y compris pour des besoins de renseignement, c’est plus convivial et souvent plus facile » commente-t-il.
Le président des Notaires de France entend souligner que la profession est à l’aise avec le digital. « C’est une profession entièrement numérisée, et parfois on l’ignore » déclare-t-il. « Aujourd’hui 95% des actes sont établis sur support électronique. Les actes sont établis à distance. Un prochain décret va remplacer celui de la période d’urgence et il permettra de comparaître à distance en restant chez soi dans certaines circonstances » ajoute-t-il. Il indique également que les notaires développent des espaces d’échanges numériques avec leurs clients, que le client puisse accéder directement à son dossier en ligne.
50% de notaires en plus en 5 ans
La profession de notaire a été secouée par la loi croissance d’Emmanuel Macron, alors membre du gouvernement de François Hollande. « La loi croissance a 5 ans. En 5 ans, le notariat a 50% de notaires en plus » indique Jean-François Humbert. Il y a 15 000 notaires en France, qui emploient 57 000 salariés et qui reçoivent 20 millions de clients par an. « La conséquence est nous sommes plus proches de l’ensemble de nos clients et davantage tournés vers la notion de qualité et de service » affirme-t-il. Toutefois certaines études sont à la peine. « La loi a rajeuni et féminisé la profession. Il y a eu une création d’un grand nombre d’offices mais tous ne parviennent pas à se développer. Nous le regrettons. Il y a des mesures à prendre pour dynamiser la profession » conclut-il.
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