Une rapidité trois fois plus élevée
Mais plutôt que d’ajouter des services de Drive à un hypermarché existant, l’autre démarche consiste à créer une grande surface qui ne délivre que des services de Drive, et qui d’ailleurs a tout de l’entrepôt.
La rapidité de préparation est alors nettement supérieure. Il faut dix minutes pour réaliser une commande moyenne, c’est trois fois plus rapide que lorsque la commande du Drive est préparée dans un hypermarché classique. Le coût de la main d’œuvre s’évalue en conséquence : 4 € pour une commande dans un entrepôt, contre 12 € pour une commande dans un hypermarché classique.
Le client voit l’état des stocks sur internet
Le reportage suit l’activité du Drive installé selon ce principe par Leclerc au Puy en Velay. « L’important est d’éviter la rupture de stock sur de nombreux produits, sinon le client qui voit sur internet l’état des stocks ne commande pas » avertit le responsable. Comme chez Intermarché, la préparatrice suit la commande sur son scanner. Tous les produits sont numérotés, ceux qui sont les plus commandés sont les plus proches d’elle. Une alarme sonne quand une cliente arrive. Il s’agit alors de lui apporter sa commande rapidement car les clients n’aiment pas attendre plus de quelques minutes.
Le centre sert 150 clients par jour. Les performances du préparateur sont mesurées grâce au scanner. Les préparateurs les moins performants ne sont pas conservés lors de la période d’essai. La jeune préparatrice de Leclerc suit avec attention ses résultats. Elle atteint ainsi 227 produits à l’heure, c’est plus que la moyenne demandée par le responsable. Leclerc a déjà installé 312 Drive en France.
Les élus veulent contrôler les Drives
Les Drives façon entrepôts permettent de s’affranchir de la quasi impossibilité actuelle d’ouvrir de nouveaux supermarchés dans l’hexagone. Laurent Wauquiez, maire du Puy en Velay, interviewé demande à ce que les élus aient leur mot à dire sur l’ouverture des Drives. Un texte de loi est d’ailleurs en lecture à l’assemblée nationale sur ce sujet.
Enfin, au Puy en Velay, les petits commerçants tentent de riposter au phénomène du Drive, en se regroupant et en créant un Drive pour leurs propres offres. Ils ont créé un site acheteraupuy.com, qui propose 3000 produits. Les commerçants prennent eux-mêmes en photo leurs produits et les publient sur le site. La qualité des photos n’est pas toujours au rendez-vous. Les clients commandent sur le site et viennent ensuite chercher leurs commandes au relais de presse. Décidément, le Web-to-store progresse sur le terrain.
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