Les caméras intelligentes, aptes à détecter le bon port d’un masque de protection, à vérifier le respect de la distance physique voire à mesurer la température d’une personne, inquiètent la Cnil même s’il s’agit de freiner la diffusion du virus Covid-19.
La commission nationale de l’informatique et des libertés alerte sur le fait qu’en première approche, une grande partie de ces dispositifs ne respectent pas le cadre légal applicable à la protection des données personnelles. Les cas d’usage les plus fameux durant le confinement ont été l’usage par la Mairie de Cannes de la solution de la startup française Datakalab afin de vérifier le bon port du masque dans ses bus. De même, cette technologie a été évaluée par la RATP à la station Châtelet. Le développement incontrôlé de ce type de caméra risque de généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens, de créer un phénomène d’accoutumance et de banalisation de technologies intrusives, affirme la Cnil.
Au passage, la Cnil considère que la manifestation de son opposition à être filmé en faisant « non » de la tête est une modalité d’opposition insuffisante et peu pratique. « Ce n’est pas satisfaisant du point de vue de la protection des intérêts des personnes. Cette solution est peu praticable dans les faits et difficilement généralisable » tranche la commission. Elle contraint également les individus à afficher publiquement leur opposition au traitement et fait porter une charge trop importante sur la personne.
De telles modalités ne permettent pas d’assurer l’effectivité du droit d’opposition et doivent donc être considérées comme non conformes aux dispositions du RGPD, prévient la Cnil qui rappelle que l’un des droits essentiels est celui pour toute personne de s’opposer à faire l’objet d’une captation de son image dans l’espace public (article 21 du RGPD).
Top lectures en ce moment
-
Trois questions auxquelles les retailers doivent répondre face à l’IA agentique
-
Doctolib lance un assistant vocal de gestion des appels des patients
-
La CDP (Customer Data Platform), un projet clé de la transformation Data d’Axa F...
L'IA clé de nos besoins vitaux dans l'eau, l'électricité et le gaz
Marchés de l’eau : l’IA générative arrive dans les réponses aux appels d’offres des collectivités
Saur, spécialiste de la distribution d’eau potable, fait évoluer son processus de réponse aux appels d’offres des collectivités et des industriels en y injectant de l’IA géné…
Stockage de l’électricité : l’IA générative outil d’accélération clé chez Engie
Le stockage de l’électricité est un enjeu stratégique. Engie s’y attelle et mobilise pour cela l’IA générative de type RAG, c'est-à-dire basée sur le traçage des documents source. …
Nouvelle donne dans le gaz naturel : GRDF s’adapte en utilisant l’IA
GRDF, leader de la distribution du gaz naturel en France, affine sa stratégie d’IA. Il s’appuie sur des serveurs internes pour la confidentialité des données de ses clients. GRDF c…










Et vous, qu’en pensez-vous ?
Une idée, une réaction, une question ? Laissez-nous un mot ci-dessous.
Je réagis à cet article