La France apparaît atypique en matière de dépenses publicitaires par rapport aux autres pays développés. Les dépenses y sont nettement moins élevées et les annonceurs beaucoup plus prudents. C’est ce que l’on retient de l’intervention de Pierre Calmard, Président de Dentsu France. Il a pris la parole le 7 septembre, à l’occasion de l’événement de rentrée de l’Udecam, l’Union Des Entreprises de Conseil et Achat Média, organisé au Parc floral à Paris.
La France très en dessous de la moyenne des dépenses publicitaires
« Quand on regarde les pays anglo-saxons, Etats-Unis, Angleterre et Japon, on voit que les dépenses de communication représentent à peu près 1% du PIB. En France, on est passés en dessous de 0,5%. Même la Chine est entre 0,6% et 0,7% » pointe le dirigeant. De plus, les annonceurs sont prudents. « Pendant la crise du Covid-19, les annonceurs français ont sur-réagi par rapport à beaucoup d’annonceurs dans les autres pays, ce qui fait que l’on a un décrochage plus important qu’ailleurs et cela ne favorise pas la relance » s’inquiète-t-il.
Il suggère qu’en France, le marché a du retard car pendant longtemps il n’est pas allé de soi que la communication est un investissement et non une dépense. « Tous les modèles économétriques dans tous les pays développés, montrent que pour 1 € investi en marketing, en publicité, on a un retour sur investissement qui va aller, selon les secteurs, entre 2 € et 7 € de chiffre d’affaires » souligne-t-il.
Donner envie aux gens de consommer
Pierre Calmard souhaite qu’il y ait un changement culturel pour aller plus loin dans l’investissement en communication et faire en sorte que la relance économique en cette rentrée soit encore plus forte. « La France est plus jeune que la majorité de ses voisins et a beaucoup épargné et toutes les conditions sont là pour réussir. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui ont de l’argent pour consommer. Pour cela, il faut leur donner envie » conclut-il.
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