Sous pression, la fonction finance liste les outils dont elle a besoin


A l’heure de la crise sanitaire, les professionnels de la finance en entreprise, la direction financière et le contrôle de gestion, sont sous pression. Ils ont du passer leur temps en 2020 à recalculer leurs prévisions bouleversées par la Covid-19, à faire du reporting, à planifier et à budgétiser.

Les deux tiers des professionnels de la finance veulent faire évoluer leurs outils

Résultat, les deux tiers prévoient de faire évoluer leurs outils de pilotage, dont 25% pour des évolutions majeures ou des refontes complètes. C’est ce que montre la 10ème édition de  l’Observatoire International du Manager de la Performance, établi par la DFCG (l’association des Directeurs Financiers et du Contrôle de Gestion) et le cabinet Décision Performance Conseil.

L’IA et le RPA sont vus comme des opportunités de mieux répondre aux enjeux

Deux technologies en particulier attirent l’attention des professionnels de la finance pour les aider à mieux remplir leurs missions face à la crise, il s’agit de l’usage de l’IA (Intelligence artificielle) pour effectuer des prévisions et de l’analyse et du RPA (Robotic Process Automation), qui permet d’automatiser rapidement l’enchainement d’applications informatiques. L’IA est citée par 33% à 49% des répondants selon les tailles d’entreprise. Le RPA est cité entre 32% et 42% des répondants. A noter que seulement 4% des répondants ont mis en place des outils d’IA en 2020. C’était 2% en 2019.

Les attentes de la fonction finance vis-à-vis du digital ont évolué souligne l’Observatoire. Les professionnels souhaitent surtout gagner du temps et élaborer des prévisions. Améliorer le partage de l’information et réaliser des analyses sophistiquées arrivent ensuite.

La business intelligence avancée attendue par la moitié des professionnels

Interrogés sur les outils dont ils souhaitent disposer dans les 3 prochaines années, ils annoncent en premier – et de loin – qu’ils veulent des outils de Business Intelligence avancée (48% des répondants), puis vient l’IA pour effectuer des prévisions (38%), le RPA (Robotic Process Automation) pour automatiser la production de leur reporting (37%), un outil de visualisation des données (35%), l’analyse statistique de gros volumes de données (35%), des outils classiques de pilotage de la performance (30%) et des outils de travail collaboratif (20%).

La donnée massive est vue comme un moyen de mieux faire son travail

L’automatisation est un enjeu majeur, cité par 56% des répondants. La donnée massive est également vue comme un moyen de mieux faire son travail. Le Big data permet une meilleure analyse de la performance pour les 3 quarts des répondants (78 %) et d’être plus efficient (76%). Le Big Data demande toutefois de recruter de nouvelles compétences (69%).

Mais pour qu’un usage du Big Data soit possible, il faut que des règles de gouvernance de la donnée aient été mises en place. Or c’est le cas surtout pour les grandes entreprises (74% de réponses positives pour les entreprises réalisant plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires). Pour les plus petites entreprises, réalisant moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, on est à 51% qui ont mis en place des règles de gouvernance. La situation est beaucoup plus dégradée, pour les entreprises de taille moyenne entre 50 millions et 1 milliard d’euros de revenus, puisque seulement 26% à 30% de ces entreprises ont mis en place des règles formalisées de gouvernance de la donnée.

Les professionnels de la finance prêts à maîtriser le Big Data

A l’heure où les outils évoluent, les professionnels de la finance sont par ailleurs prêts à maîtriser de nouvelles compétences. Ils estiment qu’ils doivent savoir analyser des Big Data (92% des répondants), avoir des compétences statistiques ou économiques (79%), posséder des compétences en Machine Learning (60%) et même des compétences en programmation (52%).


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