Reconnaissance d’image et expérience collective : le futur du pari hippique en ligne au PMU

Retrouver l'expérience du jeu vidéo sur le pari hippique

Au PMU, on prépare l’expérience du pari hippique en ligne de demain en s’inspirant de ce que le jeu vidéo propose déjà. Effectuer un pari doit être un moment ludique, intéressant et agréable. Pour cela, il faut que l’on voit les chevaux, et que l’on vive l’intensité de la course. Au-delà, une plateforme se dessine où il est simple de parier, de suivre les courses et où l’on a envie d’être et d’interagir avec d’autres parieurs.  Pour y parvenir, le PMU explore les technologies les plus adaptées entre la reconnaissance d’images, d’échanges vidéos en temps réel et le peer to peer, les relations d’égal à égal, comme dans les jeux vidéos sur internet.

La reconnaissance d’image sert à comprendre ce qui se passe dans une course

L’intelligence artificielle est mobilisée en ce qui concerne l’expérience client afin que l’utilisateur arrive à mieux comprendre ce qui est en train de se passer dans une course. « Il est difficile de voir les chevaux, ils peuvent être loin, c’est difficile de trouver le cheval sur lequel on a parié » présente Stéphane Zantain, directeur des opérations et des systèmes d’information du PMU. Il a répondu aux questions de La Revue du Digital le 10 juillet. 

Le PMU est capable de mettre en lumière 1, 2 ou 3 chevaux sur tous les derniers plans de l’arrivée

« Nous avons un vrai sujet autour de l’analyse d’image pour des raisons de visibilité. C’est sur cela que nous travaillons. Nous avons mis en place des choses avec des sociétés commerciales et comme l’algorithmique sur les chevaux n’est pas complètement disponible, nous travaillons avec un laboratoire du CNRS sur la reconnaissance d’image » précise-t-il. Résultat, aujourd’hui, sur les courses dites de « référence », le PMU est capables de mettre en lumière 1, 2 ou 3 chevaux sur tous les derniers plans de l’arrivée. « Quand un parieur expert veut parier, il a tendance à regarder les courses de référence pour tel ou tel cheval, il va pouvoir regarder ce cheval, les moments de ce cheval sur les dernières courses de référence » explique le DSI.

Il y a une zone de lumière autour du jockey et du cheval auquel il s’intéresse sinon on a un peu de mal à le trouver. « Cela fonctionne depuis 3 à 4 mois sur le web du PMU et sur le site d’Equidia. On peut effectuer le ‘replay’ d’une course de référence et bien voir une course qui intéresse. Nous nous occupons de la reconnaissance d’image parce que c’est clé pour l’expérience de nos clients même si cela ne peut pas être relié à un impact direct sur le chiffre d’affaires » pense-t-il.

Créer une expérience partagée entre les joueurs sur le digital

A moyen terme, l’enjeu est relationnel pour le PMU. Le pari hippique est un jeu que l’on fait ensemble, c’est à dire dans un bar PMU,  en discutant par exemple des numéros que l’on a joués. « Là, nous avons un vrai challenge. Comment fait-on sur le digital pour que les gens ne soient pas seuls ? » interroge-t-il. Il prend pour exemple le jeu vidéo, où les gens ne sont pas seuls, ils jouent en interaction via internet. Le jeu du PMU tel qu’il est existe sur le digital est un jeu solitaire.

« L’enjeu pour nous est que le pari hippique sur internet ne soit pas un jeu solitaire »

« L’enjeu pour nous est que ce ne soit pas un jeu solitaire, que l’on puisse interagir sur notre site, que l’on puisse créer une logique communautaire, se faire parrainer ou suivre d’une certaine manière, trouver des trucs et astuces dans un dispositif peer-to-peer [NDLR : d’égal à égal]. Nous avons un vrai sujet » évoque Stéphane Zantain. Le PMU cherche à créer ces interactions et ces liens entre les joueurs.

« La prochaine frontière pour nous c’est cela, le peer to peer, le lien et la relation sur le digital. Nous avons fait du Live Streaming avec des influenceurs qui connaissent le pari hippique. Nous sommes en train de réfléchir à des sujets autour du Live shopping. On pense que là on a des expériences qui peuvent marcher. Nous sommes en train d’essayer des expériences de type Live Shopping. Et ensuite il y a le peer to peer. Quand c’est le PMU qui vous propose de jouer, c’est un peu différent de quand c’est quelqu’un d’autre. Ce sont exactement ces sujets là que nous explorons » conclut-il.

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