Monoprix étend l’usage du self-scanning par mobile

Pierre-Marie Desbazeille, directeur marketing client de Monoprix, 7 décembre

Monoprix élargit le nombre de points de vente qui appliquent le self-scanning des produits par les clients avec leur mobile. L’application intitulée Monop’Easy a été développée avec la société Snapp.

Débuts au Monop’ de La Madeleine


Ce self-scanning a été mis en place afin de répondre aux pics de trafic en magasin, et au problème des clients qui abandonnent leur panier car il y a trop de monde à la caisse et qu’ils disposent de peu de temps à l’heure du déjeuner.

Toutes les données produits ont été chargées dans l’application. Le test pilote avait été lancé cet été en version très béta au Monop de la Madeleine (Paris) qui est un quartier d’affaires. Une version plus fiable est disponible depuis septembre.

L’application est désormais également testée au Monoprix du Forum des Halles depuis octobre et à celui de Parly 2 depuis début décembre. Tous les Monop et Monoprix qui ont la problématique de gérer des pics d’affluence devraient en être équipés au 1er trimestre 2018. C’est ce qu’annonce Pierre-Marie Desbazeille, directeur marketing client de Monoprix. Il a pris la parole le 7 décembre lors du MMA Forum à Paris.

Les retours des utilisateurs sont toutefois difficiles à quantifier à ce jour. « La difficulté comme toujours dans ce genre de cas, c’est l’adoption. Les clients en magasin déclarent qu’ils téléchargeront l’App une fois chez eux. Je pense que l’on a tous la même réponse sur n’importe quelle application. Mais une fois qu’ils l’ont, ils comprennent l’utilité s’il y a du monde chez Monoprix et ils la gardent, » se félicite le responsable. « L’objectif c’est plutôt l’achat de produits prêts à consommer pour le déjeuner ou le dîner mais l’application fonctionne sur tous les produits, » précise-t-il.

Des points de vente convaincus par la solution

Le taux d’adoption n’est donc pas encore conséquent. « On n’observe pas encore de réduction des temps d’attente en caisse. En tout cas, les magasins sont convaincus de l’intérêt et poussent pour l’utiliser, » se réjouit le responsable.

Le but est de redonner du temps au client. « Je ne suis pas sûr que le client aille plus vite, en revanche, il peut prendre plus de temps pour aller au bar à salades par exemple. Il n’est pas en train de se dire qu’il y a la queue en caisse et qu’il doit prendre ses produits le plus vite possible pour aller faire la queue. Là on leur redonne un peu de temps, » explique Pierre-Marie Desbazeille.

Contrôle de cohérence par la caissière

Afin de palier au risque de fraude, la caissière vérifie la cohérence entre le contenu du panier et ce que l’App mobile indique. Afin de réaliser cette cohérence, un sac est donné au client au moment où il sort pour qu’il y place ses produits.

« On vérifie que ce que le client a sur son appli est à peu près cohérent avec ce qu’il a dans son sac« , précise Pierre-Marie Desbazeille. Quant à la fraude, il y en a toujours et la question se posait déjà avec le self checkout pointe-t-il mais « nous sommes dans une relation de confiance avec nos clients, et comme nous mettons le filtre de la vérification entre ce qu’il y a sur le mobile et ce qu’il y a dans le panier, ce n’est pas du tout un sujet jusqu’à présent, » complète-t-il.

L’application mobile n’intègre pas le paiement qui est à l’étude. Il n’y a donc pas de self-checkout. Monoprix gère 650 points de vente, via six enseignes, avec 23 000 salariés pour un volume d’affaires d’environ 5 milliards d’euros.

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