Les forces de l’ordre équipées des nouvelles caméras piétons


La police et la gendarmerie commencent à être équipées des nouvelles caméras piétons à partir de ce jeudi 1er juillet. « A partir du mois de juillet, toutes les brigades de gendarmerie et les brigades de police auront cette caméra piéton, et d’ici 2 ans, tous les policiers et nous l’espérons tous les gendarmes vont pouvoir utiliser cette caméra piéton » annonce Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur.

Un contrat sur 30 000 caméras piétons

Les caméras sélectionnées sont fournies par Motorola dans le cadre d’un contrat de 15 millions d’euros pour le déploiement de 30 000 caméras.  Il s’agit d’un des plus grands déploiements selon Motorola. Le projet est géré par le service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure, le ST(SI)². Ces caméras ont fait l’objet d’un nouvel appel d’offres avec des tests de terrain surtout car les modèles précédents avaient une durée de fonctionnement beaucoup trop faible. Les nouvelles caméras, modèle VB400 de Motorola, sont annoncées avec une autonomie en enregistrement de 12 heures.

Les caméras ont été testées pendant plusieurs semaines par les policiers et gendarmes dans des situations opérationnelles

Ces caméras ont été testées pendant plusieurs semaines par les policiers et gendarmes dans des situations opérationnelles. « Cela a permis de s’assurer qu’elles correspondaient parfaitement aux attentes des forces de sécurité », affirme le ministère de l’intérieur. Près de 2000 patrouilles de police et gendarmerie seront ainsi équipées par ce nouveau modèle de caméras-piétons au 1er juillet.  Puis, 2000 caméras de plus suivront sur la première quinzaine de juillet, puis 4000 caméras supplémentaires d’ici la fin du mois de juillet.

Ce rythme de livraisons doit permettre d’équiper l’ensemble des patrouilles d’une caméra piéton d’ici la fin du mois de septembre.Objectif de ces caméras ? « C’est une protection pour eux [NDLR : les forces de l’ordre], une protection pour l’enquête, et qui calme les esprits sans doute des gens qui seraient un peu énervés » réagit le ministre. Motorola est plus direct et parle de confiance dans les forces de l’ordre. La caméra est enclenchée manuellement par l’utilisateur, ce qui est critiqué par certains car ils y voient une manipulation possible de la captation des images par les forces de l’ordre.


Des images utilisables par le policier lui-même

Les images seront utilisables a posteriori par le policier ou le gendarme lui-même, et en cas d’enquête par les magistrats, le procureur de la République et l’inspection des services en cas d’enquête administrative. « La loi sécurité globale permet aux policiers et aux gendarmes, ce qui n’était pas le cas auparavant, de regarder ces images juste après pour pouvoir bien établir leur rapport sans pouvoir modifier les images bien évidemment, il y a un terminal sécurisé » précise Gérald Darmanin. Il y a aura une caméra par brigade au départ et donc 30 000 unités équipées. Le déploiement est enclenché à partir du 1er juillet, et sur juillet août. A partir de fin 2022, les crédits sont prévus pour cela, le ministre espère pouvoir équiper les 200 000 policiers et gendarmes en France.  

La caméra est utilisée en intervention afin d’apaiser des situations conflictuelles et de limiter les débordements éventuels

La caméra est accrochée à l’uniforme du policier ou du gendarme. Elle est utilisée en intervention afin d’apaiser des situations conflictuelles et de limiter les débordements éventuels, précise le ministère de l’intérieur. Les caméras-piétons doivent aussi permettre d’objectiver des infractions et d’apporter les éléments nécessaires à la poursuite de leurs auteurs par la collecte de preuves. Les caméras sont équipées de dispositifs techniques afin de garantir l’intégrité des enregistrements et la traçabilité des consultations lorsqu’il y est procédé dans le cadre de l’intervention.

Les évolutions du cadre législatif apparues dans la loi sécurité globale valident l’extension des usages possibles. Le texte prévoit la transmission en temps réel des images vers une salle de commandement. Il sera par ailleurs désormais possible pour le fonctionnaire de police ou le militaire de la gendarmerie d’avoir accès directement aux enregistrements notamment pour faciliter la recherche d’auteurs d’infractions ou la rédaction fidèle des comptes rendus d’interventions.


30 000 caméras VB400 seront déployées

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